Va-t-on parvenir à atteindre l'objectif de baisse du nombre de morts sur nos routes? Michel Niezen, le patron de la firme Sirien qui fournit les radars des autoroutes wallonnes tire la sonnette d’alarme dans les journaux Sud Presse. Il livre un entretien dans lequel il dévoile les vitesses réglées sur les radars fixes wallons au-delà desquelles les appareils se déclenchent.
Selon Michel Niezen, fournisseur des radars fixes en Wallonie, les radars sont réglés sur 150 km/h le jour, au lieu de 120. La nuit, cette limite change pour passer à 172 km/h.
Pourquoi le seuil est-il fixé si bas ? Selon lui, "ces limites sont fixées par les parquets pour combattre la surcharge de travail anormale."
Un objectif de diminution des morts difficile à atteindre
Pour le spécialiste, cette vitesse ne permettra en rien d’atteindre les objectifs européens de 2020 concernant les tués sur les routes. Il est fixé à 220. Aujourd’hui, le nombre de mort est passé de 1.347 à 840 en un an.
C’est un bien moins bon résultat que chez nos voisins. Michel Niezen souligne dans le journal Sud Presse qu’en France, où la lutte est menée de manière différente, le nombre de mort a baissé de plus de 50 %.
Tous les boîtiers ne sont pas équipés de radars
Malgré tout, le spécialiste reconnaît que si ses appareils étaient fixés sur 120 km/h, "ce serait l’anarchie". Il préconise donc de fixer un même seuil de jour comme de nuit pour n’avantager personne mais aussi de simplement équiper chaque boîtier d’un radar… Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.
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