Les raves party se sont multipliées ces derniers mois en Wallonie. Des soirées illégales dont le lieu de rendez-vous n’est dévoilé aux participants qu’au dernier moment. Les autorités sont souvent démunies car quand une rave party démarre, il est souvent déjà trop tard pour l’arrêter.
A Arlon lors de la nuit du nouvel an, la police a finalement décidé de la laisser se poursuivre après avoir tenté en vain d’y mettre fin, au prix de 2 policiers blessés : "Le rapport de force est totalement en leur faveur et ils n’ont aucun respect pour les autorités policières et donc finalement on ne sait pas intervenir", détaille Michel Collini, le chef de corps de la zone de police Arlon-Attert-Habay-Martelange.
A Spontin aussi, récemment, le problème s’est posé. Pour éviter un affrontement, les autorités ont négocié avec les organisateurs. "On est dans une certaine mesure tout à fait démunis et la police l’est aussi. Pour parvenir à éviter l’organisation de ce type d’évènement, il faut être très rapide sur la balle. C’est vraiment la vitesse qui compte", explique Patrick Evrard, le bourgmestre d’Yvoir.
La solution: compter sur la vigilance des voisins des sites désaffectés
A Manage, on a été confronté à pas moins de 9 raves party en 3 ans. Le chef de corps devient un expert en la matière. Les agents de sa zone traquent les soirées illégales sur internet, sur "les réseaux sociaux essentiellement. On espère y obtenir un certain nombre d’informations qui quelque fois sont fiables, d’autres fois un peu moins", détaille Frédéric De Corte, le chef de corps de la zone de police de Mariemont, dont la zone collabore depuis un an avec le voisinage des sites désaffectés.
En novembre dernier, les caméras d’une entreprise ont permis d’éviter une rave à l’ancien dépôt pétrolier de Feluy. "C’est grâce d’une part à tout un travail de prévention qui a été fait avec les voisins de manière à veiller et à bloquer l’accès au site, et au fait que ce soir-là, les forces de l’ordre disponibles permettaient d’intervenir", confirme Bénédicte Poll, la bourgmestre de Seneffe.
Frédéric De Corte plaide lui pour la mise en place de lourdes sanctions financières contre les organisateurs de raves party.
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