Une rave party, une fête illégale, battait son plein depuis mardi soir à Stockem (Arlon) dans les anciens ateliers désaffectés de la SNCB. La nuit du réveillon, il y avait entre 1.000 et 1.500 personnes. Les derniers fêtards ont quitté les lieux de force ce jeudi matin: la police a dû les déloger. Bilan: deux policiers blessés et 37 personnes arrêtées. En tout, huit personnes, à qui l'on reproche des infractions en matière de stupéfiants, ont été retenues pour audition. Il s'agit de personnes toutes déjà connues de la justice.
La rave party illégale avait commencé au réveillon est s'est finalement poursuivi jusqu'à ce jeudi matin, au grand dam des habitants dérangés pendant deux nuits. La nuit du Nouvel An, il y avait entre 1.000 et 1.500 personnes sur le site.
Hier mercredi, il en restait encore 400, selon la première échevine d'Arlon, et les choses avaient dégénéré avec la police locale, soit 14 agents. "La police s'est rendue sur place mais elle a été caillassée. Ça n'a pas été simple. Il y a manifestement un noyau dur qui voulait absolument que l'événement soit organisé", a-t-elle ajouté.
Deux policiers ont été légèrement blessés lors d'un affrontement avec une centaine de personnes armées. "C'était une sorte de milice privée, en treillis militaire, avec des cagoules, des barres de fer, des nunchaku", précise Michael Collini, chef de corps de la zone de police locale.
Après cette intervention, "pour éviter tout débordement, on s'est résolu à laisser la rave party se dérouler", explique la bourgmestre.
C'est finalement ce jeudi matin que la police locale avec l'appui de la police fédérale a pu intervenir de manière plus sécurisée en raison du nombre de fêtards en diminution. Une centaine de participants étaient encore présents. "On a essayé d'intervenir au moment où c'était le plus calme, c'est-à-dire quand les gens retournaient dormir dans les voitures, et on a essayé d'agir très rapidement pour arrêter la sono et les organisateurs", nous a déclaré.
Des infractions aux stupéfiants et aux lois sociales retenues
37 personnes ont été arrêtées administrativement et le matériel destiné à diffuser la musique a été saisi. En tout, huit personnes, à qui l'on reproche des infractions en matière de stupéfiants, ont été retenues pour audition. Il s'agit de personnes toutes déjà connues de la justice.
Le parquet a par ailleurs ordonné la saisie d'un camion transportant du matériel de sonorisation et de trois ou quatre véhicules utilitaires légers contenant aussi du matériel et des stupéfiants (cocaïne, speed, balance de précision et des sommes d'argent "interpellantes"). Des infractions aux lois sociales (travail au noir de personnes bénéficiant d'allocations de chômage) ont également été relevées, de même que des infractions liées à l'organisation de milices privées vu la présence d'un groupe attendant les policiers avec des pierres, des barres de fer ou des "nunchakus". Cela constitue des faits de rébellion armée, précise le parquet.
De nombreux riverains s'étaient plaints d'avoir passé des nuits atroces à cause de la musique forte et des incivilités autour du lieu. Des témoignages à lire dans cet article.
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