Le syndicat chrétien se pose plusieurs questions sur la proposition d'instaurer une service minimum à la SNCB. "Nous trouvons étrange que la concertation se termine quatre jours à l'avance", souligne Luc Piens de l'ACV (CSC). Le syndicat socialiste CGSP Cheminots rejette aussi cette proposition et estime que le ministre est sur la mauvaise voie.
Selon un projet de loi du ministre de la Mobilité François Bellot (MR), il serait exigé des cheminots de faire connaitre leur choix de participer ou non à une action de grogne syndicale, quatre jours ouvrables avant la date de la grève prévue. Cette demande visant à connaître les effectifs présents ou pas devrait ainsi permettre d'organiser un service minimum. "Je n'ai pas encore vu les textes. Mais sur base de ce que j'ai entendu dans les médias, cela signifierait que la concertation sociale serait terminée quatre jours à l'avance", a réagi Luc Piens de l'ACV Transcom (CSC Transcom). Selon lui, il ne serait dès lors plus possible d'arriver à un compromis deux jours avant une grève annoncée.
"Par ailleurs, le personnel ne pourrait plus changer d'avis durant les quatre derniers jours". "Si on veut éviter une grève, il est surtout important d'avoir une bonne concertation sociale. Et cette proposition ne va pas dans ce sens", ajoute-t-il.
Pour la CGSP Cheminots, le ministre est sur la "mauvaise voie". "C'est avec consternation et indignation, que la CGSP Cheminots déplore devoir découvrir, à travers certains médias, que le ministre Bellot aurait concrétisé un projet de texte de loi sur la mise en place d'un service minimum à la SNCB", souligne-t-elle.
Le syndicat socialiste rappelle que ce dossier est "particulièrement sensible" et dénonce le projet du ministre qui, selon lui, n'améliorera pas les transports pour les usagers et rendra plus difficile le droit de grève. La CGSP estime ce projet "impraticable, improductif, antisocial et contraire au respect du droit de grève".
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