De ce samedi 29 avril au lundi 1er mai, l’ensemble du trafic des trains sera interrompu entre les gares de Bruxelles-midi et Bruxelles-Nord, en raison de travaux. Un service minimum, appelé continuité de service, sera garanti à la périphérie. Celui-ci peut-il aussi être appliqué en cas de grève ? C’était la question du débat de ce midi dans "Pour ou Contre".
En février, le ministre MR de la Mobilité François Bellot, avait indiqué que le gouvernement wallon travaillait à la mise en place d’un service minimum garanti à la SNCB. Contacté par téléphone par Fanny Rochez, il a indiqué que le texte était en cours d’écriture. Il a aussi déclaré que, pour lui, "la grève est toujours un échec". Les deux invités en plateau ont tenu à réagir.
"Le droit de grève est fondamental"
Philippe Delhalle, président du SLFP Cheminots : "Il faut voir aussi la définition de la grève. Pour nous, c’est la liberté du choix de l’agent de faire ou ne pas faire grève. Il y a des points importants évoqués par le ministre. Pour nous, par exemple, le droit de grève est fondamental. On ne peut pas y discuter. Le droit au travail, par contre, est quelque chose de très important pour notre organisation. On n’a jamais empêché les gens d’aller travailler. Il faut, par exemple, voir la définition du piquet de grève. C’est un droit d’action syndicale. C’est le dernier moyen pour nous de convaincre pacifiquement les collègues qui veulent encore aller travailler. J’insiste sur le "pacifiquement"."
"Permettre aux gens d'aller travailler"
Etienne Dujardin, juriste : "Ce que j’aimerais souligner, c’est que le ministre a dit qu’il y avait des discussions, qu’on était proche d’un accord. Je pense que c’est donc assez intéressant de voir que l’ensemble des partis ont quasiment trouvé un accord sur le service minimum, le service de continuité. Ce n’est pas quelque chose d’affolant, qui doit faire peur. Si on est proche d’un accord, c’est que les gens autour de la table se rendent compte que c’est intéressant. On a quand même bien souligné aussi que dans le cas d’un service minimum, les trains ne roulent pas forcément toute la journée. Ils roulent le matin pour conduire les gens, le soir pour aller les chercher… Il y a moyen, avec un minimum de personnel, de pouvoir continuer le service public et permettre aux gens soit d’aller travailler, soit d’aller à leurs examens ou en cours."
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