Les chances de guérir d'un cancer ont énormément progressé en 15 ans, selon des chiffres de la fondation du registre du cancer. Les malades ont 68% de chances de survivre contre 63% il y a 15 ans. Cela reste une moyenne : les taux de guérison dépendent du type de cancer. Par exemple, quasiment 100% de guérison pour le cancer de la prostate. Mais comment expliquer cette évolution positive ?
L'augmentation de la survie après un diagnostic de cancer est dû à plusieurs facteurs : les progrès de la recherche et des dépistages précoces. Certains traitements ont considérablement évolué, comme celui contre le cancer du sein.
"Il y a eu énormément de progrès pour le cancer du sein. Il y a quelques années, on était à des taux assez bas de survie, maintenant on est à 90% pour presque tous les cancers du sein ; on a mieux compris les mécanismes cellulaires qui engendrait une multiplication anarchique de la cellule, ce qui veut dire cancer, et donc on a pu cibler des éléments pour inhiber cette prolifération cellulaire", explique Véronique Le Ray, directrice médicale et porte-parole de la Fondation contre le cancer.
Un meilleur ciblage, effectué également lors des traitements par radiothérapie : "Avant, on irradiait une surface beaucoup plus grande que la tumeur pour arriver à tuer les cellules cancéreuses, maintenant de plus en plus, on a des types de radiothérapie beaucoup plus ciblées comme les thérapies "proton" ou "photon". Ces traitements sont en pleine évolution pour l'instant".
L'immunothérapie, le traitement de demain
68% de taux de survie actuellement après un diagnostic de cancer : ce pourcentage peut encore progresser grâce aux recherches sur l'immunothérapie notamment.
"L'immunothérapie c'est un traitement qui réveille une immunité et qui va s'orienter contre les cellules cancéreuses. On espère, dans le futur, découvrir encore plus de type d'immunothérapie qui permettront de guérir, ou en tout cas de permettre de survivre plus longtemps, plus de cancer".
La fondation contre le cancer appelle aux dons et aux investissements dans la recherche. En Belgique, le cancer risque de toucher un homme sur trois avant ses 75 ans et une femme sur quatre.
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