La police fédérale manque de 1.829 agents, selon les chiffres fournis par le ministre de l'Intérieur et publiés dans la presse flamande. Le nombre d'agents mais ce n'est toujours pas suffisant. L'un de ces policiers témoigne, anonymement, du "malaise" qu'engendre ce manque d'effectifs.
Comparé à l'an dernier, on compte 250 agents supplémentaires dans les rangs de la police. Cependant, le déficit d'agents à la police fédérale reste très inquiétant. L’un d’entre eux a accepté de nous répondre par téléphone. Il se dit lui-même à bout.
"Ça créé de nombreux problèmes dans beaucoup de services. Maladies, de longues durées, burn-out, manque de motivation et j’en passe. Il y a des enquêtes qui ne sont plus diligentées, du travail qui est bâclé puisque, effectivement, on est en manque d’effectifs. Souvent, on doit trouver des priorités. On doit vraiment choisir quel service et qui va intervenir dans certains dossiers", nous assure-t-il.
"Ce qu'on nous propose, c'est diminuer la qualité"
C’est notamment le manque d’attractivité de la profession qui créé cette problématique structurelle. Si on regroupe la police fédérale et les polices locales, il manque 3.500 agents.
"Très peu de personnes veulent entrer à la police car au niveau statutaire, pensions, le salaire, etc, c'est compliqué. Le service de recrutement est en sous-effectif et n'a pas été renforcé. Ce qu'on nous propose, c'est diminuer la qualité. Nous, on veut augmenter la qualité. Et peut-être que les décisions du ministre, avec un sous-financement, et des décisions un peu arbitraires, déstabilisent tout le système", explique Frédéric Fortunato, porte-parole du syndicat national de personnel de police et de sécurité (SNPS)
Contactée ce matin, la police fédérale nous précise qu'elle travaille son image pour améliorer l'attractivité tout en innovant au niveau des procédures de recrutement.
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