Des centaines de personnes ont participé à une marche de cinq kilomètres à Pont-à-Celles ce dimanche pour lutter contre le harcèlement scolaire. A l'origine de cette initiative: des parents de jeunes victimes. Nous avons rencontré Maria, Zara et Marc, dont les enfants ont mis fin à leurs jours. Ils nous confient leurs trois grands objectifs.
Pour comprendre les objectifs de la marche organisée ce dimanche à Pont-à-Celles, nous avons interrogé trois parents dont la vie a basculé. Leurs enfants ont mis fin à leurs jours à la suite de harcèlement.
Objectif N°1: sensibiliser les jeunes
Nous rencontrons d'abord Maria Isabel Villalobos. Sa fille Maeva avait 13 ans. Elle était harcelée à l’école, mais ses parents n’ont rien remarqué. Ce dimanche, Maria participe à la marche. "On veut sensibiliser les jeunes surtout. Parce que les adolescents sont très fragiles. Ils sont dans une étape avec tellement de changements, qu'ils n'arrivent pas à exprimer leurs sentiments", confie Maria.
Objectif N°2: favoriser le dialogue dans les écoles
Nous interrogeons également Zara Chiarolini. Sa fille Maëlle avait 14 ans. Elle aussi était harcelée, ce qui l’a poussée au suicide. Aujourd’hui, sa maman demande d'instaurer le principe des personnes de confiance dans les écoles. "C'est hyper important, par exemple dans les écoles secondaires, qu'il y ait ce qu'on appelle des personnes référentes, vers qui les jeunes harcelés pourraient se tourner. Parce que c'est très difficile d'en parler", explique Zara.
Objectif N°3: créer un centre de soutien
Marc Van Aerschot a perdu son fils Tom. Âgé de 17 ans, il était autiste et subissait les moqueries des autres élèves de sa classe. Aujourd’hui, son papa a pour projet de construire un centre de référence. "C'est quelque chose qui n'existe pas encore actuellement en Belgique. Basé un peu sur le système des centres pour femmes battues. Un centre unique où chaque personne pourrait trouver du soutien, des réponses à des questions", indique Marc.
Ces trois parents que nous avons interrogés, et tous les autres participants à la marche, veulent en tout cas du changement. Selon eux, si rien ne bouge, d’autres jeunes mettront fin à leur vie.
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