Souffrant d'un cancer de l'œsophage, Nathalie (prénom d'emprunt) utilisait TikTok pour raconter son quotidien. Sur le réseau social, la jeune femme a été victime de harcèlement. Aujourd'hui, elle témoigne pour dénoncer les insultes et les menaces, mais aussi pour sensibiliser.
Ces sont des mots qui l’ont frappée plus forts que des coups, nous explique Nathalie (prénom d’emprunt). Cette jeune femme de 28 ans, atteinte d’un cancer de l’œsophage, ne parvient toujours pas à comprendre… Présente sur les réseaux sociaux pour partager son combat, elle a dû faire face à plusieurs insultes d’une rare violence. "Il dit apparemment que mon chien me fuit parce que je suis une pouriture et qu’il le sent" ou "Tu ressembles à Voldemort dans Harry Potter", voici quelques exemples de commentaires qu’elle reçoit.
Son histoire, Nathalie l’entame sur les réseaux sociaux avec sa page: "Le souffle du papillon". Elle y évoque son quotidien, ses défis, ses traitements. Un compte Facebook et un autre Tiktok ont été créés. Ils engrangent des centaines de messages de soutien et quelques-uns malheureusement beaucoup plus négatifs. "Les coups, à la limite, on les soigne. On sait encore faire quelque chose. Mais des coups comme ça, c’est surtout psychologique. Ça ne se répare pas facilement", confie la jeune femme.
Il vaut mieux en parler, aller trouver vos parents, aller trouver quelqu’un…
Lors de certains échanges, des menaces sont même proférées. Des mots que Nathalie ne parvient pas à relativiser, elle qui mène un autre combat au quotidien. "Il y a ce côté où on a peur. C’est de la peur, de l’insécurité. C’est douter de soi", dit-elle.
En prenant contact avec nous, Nathalie souhaite sensibiliser les plus jeunes. Elle parle du soutien qu’elle a reçu et les invite à évoquer le harcèlement dont ils pourraient être victimes. "Continuez à vous amuser malgré tout, et passez au-dessus de ça. Mais ne pas rester seul si ça arrive. Il vaut mieux en parler, aller trouver vos parents, aller trouver quelqu’un… Quitte à aller voir des personnes qui s’y connaissent", insiste-t-elle.
Des peines de prison allant de 6 mois à 4 ans peuvent être retenues contre les auteurs de ce type de publications, nous rappelle un avocat spécialisé dans les faits de harcèlement. Les démarches judiciaires sont d’ailleurs de plus en plus nombreuses.
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