On revient chez nous avec ce constat inquiétant dressé par des experts européens réunis à Louvain-la-Neuve. Selon eux, les tests pour dépister la maladie de Lyme ne sont pas suffisants. Une maladie très handicapante contractée après une morsure de tique. En moyenne, 1500 cas sont détectés chaque année en Belgique, mais d'après les spécialistes, ces chiffres sont bien en dessous de la réalité.
En chaise roulante, portant des minerves ou des atèles, ils sont des dizaines de patient à s’être déplacé à la conférence de Louvain-la-Neuve traitant de la maladie de Lyme. Tous sont venus avec un but, expliquer le calvaire qu’ils vivent depuis qu’ils ont contracté cette affection. Sophie Barthélemi, patiente atteinte de la maladie de Lyme, était au micro de François Genette pour le RTLinfo 13H: "Ce sont des maux de tête d’une rare violence, des nausées, des vertiges, des chutes de tension, des palpitations. Mais aussi énormément de problèmes articulaires qui m’empêchent de dormir."
Le questionnaire du spécialiste
Au départ de cela, il y a le contact avec les tiques vectrices de la bactérie. Leur piqure n’est pas toujours perceptible, mais les conséquences sont désastreuses. Car encore aujourd’hui, les tests de dépistage ne sont pas fiables. Beaucoup de personnes sont déclarées négatives erronément. Le docteur Horowitz, l’un des plus grands spécialistes dans le domaine, a établi un nouvel outil de détection. "Du fait que les tests ne sont pas assez sensibles, j’ai réalisé un questionnaire qui est dans mon bouquin. Si le score est au-dessus de 46, il y a une grande possibilité d’avoir la maladie de Lyme. Le test a été validé dans une université aux États-Unis."
Le problème c’est que chez nous, ce test n’est pas reconnu par les autorités médicales. Tout comme les traitements à base d’antibiotiques prescrits par certains médecins et qui semblent efficaces. Certains d’entre eux ont d’ailleurs été condamnés pour avoir dépassé leurs prérogatives. Fabrice Fracalossi est atteint de la maladie de la Lyme. Il explique: "C’est aberrant, je suis en plein dedans. Je vais voir un médecin à 600 km de chez moi pour me faire soigner. Dans ma région, je n’ai pas encore de réponse. Le médecin que je vois vient de passer au tribunal!" Les associations appellent donc les autorités médicales européennes à une remise en question complète de la lutte contre la maladie. Afin d’aider les personnes atteintes à ne plus sentir désemparer face à ce fléau.
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