Dans le contexte de la menace terroriste, il est demandé à de plus en plus de firmes privées de gardiennage de fouiller systématiquement les visiteurs, y compris pour le compte des pouvoirs locaux. Pourtant, cela leur est interdit. Le ministre de l'Intérieur Jan Jambon (N-VA) va vérifier si la loi sur le gardiennage peut être assouplie pour les situations de crise, indique mardi le quotidien flamand De Tijd.
Securitas, la plus grande firme de gardiennage du pays, tire la sonnette d'alarme. "La loi sur le gardiennage nous interdit systématiquement de fouiller les gens. Mais depuis les attentats à Paris, et la hausse du niveau de la menace terroriste à Bruxelles, les entreprises de gardiennage reçoivent de plus en plus ce type de demande", a précisé Gerrit Bellon, responsable des affaires juridiques chez Securitas. "Notre ligne de conduite de base nous dicte naturellement d'appliquer la lettre de la loi. Mais si même les bourgmestres nous demandent expressément de contrôler systématiquement les visiteurs en des lieux déterminés tels que les centres commerciaux, peut-être devrions nous changer la loi, mais comment, et dans quelle situation: il appartient au politique de le décider", a-t-il ajouté.
Le ministre Jan Jambon est au courant de la situation et cherche une solution, a affirmé son porte-parole. "En ces temps de menace terroriste, nous voulons surtout sensibiliser les firmes au fait que cela n'est pas permis. Nous allons examiner s'il est possible d'assouplir la loi sur le gardiennage pour ce qui relève des situations de crise", a-t-il ajouté.
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