Notre journaliste David Fourmanois a rencontré un jeune militaire de 25 ans dans le train qui l'emmenait à Bruxelles pour la manifestation des militaires. Ceux-ci protestent contre la réforme de leur pension.
"Vous êtes jeune et vous pensez déjà à votre pension?", lui a demandé notre journaliste. "Si on ne se bat pas dès maintenant, faut pas demander dans 20, 30, 40 ans, comment ça va se passer", a-t-il répondu. Le jeune homme est logisticien dans la composante aérienne. À seulement 25 ans, il est déjà parti en Afghanistan ou en Jordanie. "On est assez souvent en mission, assez souvent à l'étranger dans des pays un peu risqués. On n'arrête pas, on est dans un métier en pénurie, et on nous demande toujours plus. C'est énervant", a-t-il déclaré.
"On est censé être en congé mais on prend sur nous-mêmes pour aller manifester"
Les militaires ne bénéficient pas du droit de grève. Ils manifestent donc à l'occasion d'un jour férié pour eux, ce mardi, la Fête du roi. "C'est la Fête du roi, on est censé être en congé. Pour une fois qu'on peut être près de nos proches, eh bien, on prend sur nous-mêmes pour aller manifester. Je pense qu'il faut le faire, il ne faut pas se laisser marcher sur les pieds vu tout ce qu'on donne, tout ce qu'on fait", a déclaré Lucas.
De nombreux militaires estiment que leur pension jusqu'à présent avantageuse venait compenser un salaire plus bas qu'ailleurs dans la Fonction publique. "Par rapport au métier qu'on a, dans le civil on pourrait gagner plus, mais bon, on savait qu'on était pensionné plus tôt, on faisait les efforts, il n'y avait pas de souci. Mais ici, on veut nous faire travailler plus comme dans le civil, mais toujours en gagnant moins. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase", a conclu le manifestant.
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