Le métier de berger peut paraître étonnant, mais il en manque beaucoup dans notre pays. La Wallonie n'arrive à produire que 13% de la viande d’agneau et de mouton qu’elle consomme. En Province de Namur, à Faulx-les-Tombes, Christophe Clément et Alain Hougardy ont assisté à une journée censée attirer des jeunes vers ce métier pour le RTLinfo 13H.
C’est l’ultime épreuve du concours : immobiliser la brebis afin de la soigner. Appelée méthode du chamelier, cette pratique est souvent utilisée par les bergers d’alpage. "On leur met une petite corde autour du cou et attachée aux deux pattes postérieures, ainsi elle ne bouge pas du tout", décrit Didrik Laulay, étudiant en médecine vétérinaire à l’université de Namur, au Christophe Clément pour le RTLinfo 13H.
"Il y a énormément de bovins en Wallonie, beaucoup plus de proches en Flandre et le mouton trouve une faible place"
À travers cette approche ludique, la filière ovine entend sensibiliser les futurs professionnels de l’agriculture à l’intérêt que représente l’élevage du mouton. "La filière est peu développée. Il y a énormément de bovins en Wallonie, beaucoup plus de proches en Flandre et le mouton trouve une faible place. On essaie de développer davantage parce qu’il apparaît quand même qu’il y a des niches intéressantes", affirme Nathalie Kirschvink, directrice du centre de recherches ovines de l’Université de Namur, face à la caméra d’Alain Hougardy.
"Le mouton, chez nous, ce n’est pas une tradition"
Mais trop peu de jeunes se lancent à temps plein dans cette activité, la demande est pourtant bien réelle. "Le mouton, chez nous, ce n’est pas une tradition. Nous produisons seulement 13% de la viande d’agneau que nous consommons. Le mouton est souvent appelé la vache du pauvre, un bon résumé pour parler de l’image un peu dépréciée du mouton", avance Christelle Daniaux, chargée de mission "ovins & caprins" au collège des producteurs agricoles de Wallonie.
Déclin depuis la Seconde Guerre mondiale
Avant la Seconde Guerre mondiale, le mouton était courant dans nos fermes. Désormais, on ne compte plus que 45.000 ovins répartis chez 450 éleveurs professionnels. À défaut de pouvoir produire localement, c’est donc de Nouvelle-Zélande, d’Angleterre ou d’Irlande que nous importons leur viande.
Vos commentaires