Greenpeace a lancé ce samedi après-midi depuis la place Sainte-Catherine à Bruxelles une campagne mondiale visant à faire diminuer la consommation de viande de moitié d'ici 2050. Une telle réduction ne serait pas seulement bénéfique pour la santé humaine et le bien-être animal, mais également pour l'environnement. Greenpeace estime que trop de viande est consommée actuellement en Belgique, qui de plus est de provenance industrielle. Cette campagne résonne avec l'actualité, en plein scandale Veviba.
"Le Belge mange en moyenne deux à deux fois et demi plus de viande que ce que recommandent les directives sanitaires", explique Karen Naessens de Greenpeace. "Les enfants de 3 à 13 ans consomment eux aussi deux fois plus de protéines animales que nécessaire. Pourtant, un modèle alimentaire contenant moins de viande et plus de légumes n'est pas seulement sain, mais aussi adapté aux enfants. Trop de viande rouge transformée augmente le risque d'obésité, de cancers et de maladie cardio-vasculaires."
Cette consommation carnée immodérée a plusieurs aspects néfastes, selon Greenpeace. "D'abord pour le climat: l'agriculture est responsable d'environ 9% des émissions de gaz à effet de serre en Belgique. Deux tiers de celles-ci proviennent de la production de viande. Si nous ne changeons rien, l'agriculture représentera 52% de ces émissions lors de la prochaine décennie, dont près des trois quarts issus de la production de viande et de produits laitiers. Il y a d'autres conséquences pour l'environnement, cette activité intensive provoquant un déboisement massif afin d'obtenir suffisamment de soja pour l'alimentation animale, de la perte de biodiversité, et de la pollution des eaux et des sols. Enfin, rien qu'en Belgique, quelque 300 millions d'animaux sont abattus dans de grandes souffrances."
Selon Greenpeace, il y a une bonne volonté grandissante de la population pour limiter sa consommation carnée, mais cette évolution est encore trop lente. "C'est pourquoi nous lançons cette campagne afin de diviser par deux la consommation et la production de viande d'ici 2050."
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