En ce moment
 
 

Panique pour de nombreux étudiants du supérieur: ils sont obligés de repasser tous leurs examens

 
 

Certains étudiants de l’enseignement supérieur s'arrachent les cheveux. Ils sont obligés par leur Haute École de repasser toute une session d'examens, alors qu'ils n'en ont raté que quelques-uns. Le ministre de tutelle se veut rassurant : le décret a été mal interprété. Il devrait d'ailleurs être rediscuté.

Cette mauvaise surprise pour une étudiante en 2e BAC infirmière. Elle a raté 6 examens qu'elle s'apprêtait à passer en seconde session. Son école lui a fait savoir qu'en vertu du ‘décret paysage’, elle était invitée à repasser tous ses examens. Et visiblement les étudiants dans le même cas sont nombreux. Impossible de déterminer leur nombre exact pour l'instant. Brieuc Wathelet, le président de la FEF, la Fédération des étudiants francophones, a réagi au micro d’Olivia François pour Bel RTL: "Si on prend par exemple la Haute École Helmo à Liège, dans la section paramédicale, il y a 14% de taux de réussite en juin. Potentiellement, les autres 86 % sont concernés par la problématique. Ils sont plus ou moins 950 dans cette Haute École."


La filière paramédicale est la plus touchée

Et là on ne parle que d'une seule Haute École. L'école Condorcet; L'Ecam à Bruxelles, et les Hautes Écoles Leonard de Vinci et Francisco Ferrer seraient également concernées. La filière paramédicale est la plus touchée, mais des élèves du technique, ou qui ont choisi des études économiques, sont également dans le collimateur. En cause, l'article 76 du ‘décret paysage’ de Marcourt qui regroupe les cours en unité d'enseignement. "Il y a des activités d’apprentissage qui sont regroupées au sein d’unité d’enseignement et dû à une mauvaise interprétation du décret paysage. Un étudiant qui concrètement aurait échoué 4 examens devra peut-être repasser 12 examens en septembre", ajoute Brieuc Wathelet.


Vers des conseils de classe dans tous les établissements

Il faut obtenir une moyenne de minimum 10/20 pour réussir ces unités. L'article n'est pas clair et ne précise pas que les épreuves réussies ne doivent pas être repassées. Le porte-parole du cabinet du ministre Marcourt reconnait que certains établissements interprètent mal le texte. Il se tourne vers les pouvoirs organisateurs. Pour la FEF, il faut agir rapidement: "Il y a deux solutions. Organiser des conseils de classe dans tous les établissements. Et une autre solution à plus long terme, modifier le décret paysage sur base de l’amendement que nous avons déjà écrit et qui est déjà prêt", conclut Brieux Wathelet. Le ministre Marcourt ne se dit pas fermé à une nouvelle discussion globale. En attendant, à la Haute École Condorcet, un conseil de classe extraordinaire se tiendra dans les prochains jours.


 

Vos commentaires