L'un des moyens envisagés pour réduire les factures d'électricités - et de nombreux Belges y pensent pour l'instant - c'est l'installation de panneaux solaires. Mais que devient l'électricité produite quand elle n'est pas consommée ? Est-elle rachetée par les distributeurs d'énergies ?
Prenons l'exemple suivant : vous êtes propriétaire de panneaux photovoltaïques. Vous produisez 5.000 kilowattheures par an. Vous en consommez 4.000 chaque année. La différence est envoyée sur le réseau. Le compteur tourne alors à l'envers et c'est ce qu'on appelle la compensation. Le régime instauré en Wallonie.
Régis François est président de l'asbl "Touche pas à mes certificats verts": "L'énergie que l'on surproduit 'en été', on va pouvoir aller la rechercher en hiver. Ce principe est valable pour les installations qui seront mises en service jusqu'au 31/12/2023. Le principe de compensation est garanti par le gouvernement jusqu'en 2030."
Les propriétaires ont déjà été fortement touchés
La Wallonie compte 220.000 propriétaires de panneaux photovoltaïques. Bruxelles, 13.000 tandis qu'en Flandre, ils sont environ 100.000. En Flandre et à Bruxelles, la législation est différente. Depuis l'an dernier, les fournisseurs peuvent racheter ce surplus d'énergie. Le régime wallon reste pourtant bien plus profitable, mais s'arrêtera pour les nouvelles installations au 1er janvier 2024.
"En Wallonie, les propriétaires ont déjà été fortement touchés par un tarif prosumer et parfois par une suppression de cinq années de certificats verts. Je pense que le gouvernement a voulu laisser des incitants de manière à développer un maximum d'installations sur le réseau", précise Régis François.
Et comme à chaque moratoire, en Wallonie, les estimations prévoient 30.000 nouvelles installations de panneaux pour l'an prochain. D'autant qu'en 10 ans, les prix ont été divisés par trois, main-d'œuvre et TVA comprise.
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