"Recherche en urgence 5 professeurs". C'est l'annonce, un peu étonnante, passé par le directeur d'une école de Gosselies sur les réseaux sociaux. Malgré les dispositifs mis en place par la Fédération Wallonie-Bruxelles, il ne parvient pas à trouver les remplaçants nécessaire. Une pénurie visiblement de plus en plus fréquente dans nos écoles.
Sur 140 professeurs, 15 sont absents aujourd’hui dont 5 pour une longue durée à l'institut GPH (Gosselies Providence Humanités). Joel Biot est dans l’enseignement depuis 38 ans, pour la deuxième année consécutive, il éprouve énormément de difficultés à trouver des remplaçants.
On se dit qu'on ne fait plus son métier d'enseignant
"C'est loin d'être évident et quand vous arrivez le matin et que vous devez commencer à traiter cela, on se dit qu'on ne fait plus son métier d'enseignant. C'est regrettable donc on doit essayer de trouver des solutions", explique Joël Biot, le directeur de l'Institut GPH (Gosselies Providence Humanités).
Plusieurs éléments expliquent cette pénurie, la fonction serait de moins en moins attractive et les contraintes administratives sont importantes.
Conséquences pour les élèves : changement d’horaire à répétition, heures d’études qui s’enchaînent, et donc baisse de la concentration. Pour certains se sont carrément des chapitres entiers de cours qui ne sont pas vus.
Plus de cours de sciences depuis le mois de novembre
"J'ai des classes de deuxième qui n'ont plus de cours de sciences depuis le mois de novembre et qui n'ont pas eu d'examens à Noël. On espérait avoir trouvé quelqu'un pour janvier mais je n'ai pas personne", regrette Joel Biot.
Ce directeur tente pourtant depuis des semaines de trouver des enseignants notamment via le site Primoweb, spécialement mis en place par la fédération Wallonie-Bruxelles.
"On peut faire des appels à candidatures sur le site. Je l'ai fait avant les vacances de Noël et ici en janvier, et je n'ai pas de réponse", poursuit Joel Biot.
Un candidat s’est manifesté
Joel Biot a donc tenté sa chance sur les réseaux sociaux et 24h après la publication, un candidat s’est manifesté pour l’un des 5 postes à pourvoir, il s’agit d’un ancien élève qui cherche un emploi depuis près d’un an.
"Ma formation est en histoire de l'art, en archéologie et en langues et lettres anciennes. Je me suis dit autant tenter pour essayer d'avoir l'emploi et ça l'a fait", raconte Theo Terrana.
"Monsieur" Terrana, a signé son contrat, il dispensera son premier cours ce vendredi.
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