Le salon Batibouw a ouvert ses portes ce samedi après deux années d'absence. La crise sanitaire et la guerre en Ukraine ont forcément influencé le comportement des Belges en matière de construction et rénovation. Toutefois, malgré une baisse du pouvoir d'achat, ils sont encore prêts à investir.
"Je pense que le client préfère investir dans de la brique et dans des travaux chez lui que de mettre son argent en banque et de récolter 0,2%", estime un exposant, rejoint par son confrère : "Le Belge ont dit toujours qu'il a une brique dans le ventre donc il va toujours investir."
Sur le salon, tous sont persuadés que le Covid et la guerre en Ukraine n'auront pas entamé l'envie des Belges. Mais la crise sanitaire a bel et bien impacté la façon dont les Belges voient leurs habitations.
Premier constat : "Suite au Covid, on a vu émerger toute une série de sociétés qui proposent des unités à mettre dans les jardins, que ce soit des unités supplémentaires ou des containers, pour y accueillir une personne plus âgée qui n'a plus envie de vivre seule mais qui n'a pas non plus envie d'aller dans un home. Ou pour avoir un bureau privatif qu'on n'avait pas prévu dans sa maison à la base pour pouvoir travailler à l'aise de chez soi", explique Frédéric François, l'organisateur du salon.
Autre impact, surtout avec la flambée des prix de l'énergie : "Aujourd'hui c'est encore plus important qu'il y a quelques années : il faut faire en sorte qu'une maison ou un appartement soient moins énergivores", ajoute l'organisateur. Les panneaux photovoltaïques ou les compteurs intelligents ont donc la cote."
Dans le même ordre d'idée, on constate aussi que les espaces des maisons rétrécissent et descendent sous les 100 m². L'aménagement de plus petits espaces est donc aussi une raison de visiter le salon.
Enfin, s'il n'attend "que" 150.000 visiteurs, soit 20% de moins que les dernières éditions, c'est à cause du moment de l'année qui a changé. La dernière édition du salon a eu lieu en février 2020. "On tombe un week-end où les gens sont peut-être partis en vacances. Alors nous espérons un bon Batibouw. Une chose est sure : nous sommes nous personnellement confiants en se disant qu'on est restés deux ans sans Batibouw et qu'on a pu continuer à travailler donc ça ne peut être que positif", témoigne Greg Delcorp, exposant cuisiniste.
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