Plusieurs milliers de personnes étaient présentes dans le centre de Charleroi ce vendredi matin pour témoigner leur soutien aux 2.200 travailleurs de Caterpillar. Les manifestants étaient au nombre de 10.000 selon les syndicats, de 3.000 selon les forces de l'ordre. Le long cortège s'étendait sur environ 500 mètres.
Un bon millier de personnes ont déjà rejoint l'esplanade de la gare de Charleroi-Sud vendredi matin. Vers 10 heures, le départ de la première manifestation après l'annonce de la fermeture du site Caterpillar de Gosselies (Charleroi) a été donné. Les syndicats attendaient entre 5.000 et 10.000 personnes. Ils ont finalement dénombré 10.000 participants, alors que les chiffres de la police font état de 3.000 manifestants.
Le gros de la troupe était essentiellement composé d'un grand nombre de travailleurs de l'entreprise américaine ainsi que de nombreux travailleurs issus des sous-traitants de Caterpillar. On pouvait également dénombrer quelques centaines de citoyens de Charleroi venus afficher leur solidarité avec les travailleurs. Symboliquement, les protestants belges ont laissé les travailleurs français de Caterpillar Grenoble prendre la tête au début de la marche durant quelques minutes. "On est en train de casser l'industrie dans nos pays, aujourd'hui nous sommes là, demain nous ne savons pas où nous serons, nous sommes très inquiets", a confié Alexis Mazza, secrétaire général de la CGT Caterpillar France.
Notre journaliste Julien Crête était sur place toute la matinée pour suivre la manifestation. "C'est une réussite pour les syndicats, il y a eu beaucoup de monde et aucun incident", a-t-il commenté dans le RTLINFO 13H.
Deux cris de douleur
"Nous espérons que ce sera le début de quelque chose", avait affirmé mercredi Vincent Pestieau, le patron de la FGTB Charleroi. Son homologue de la CSC carolo, Chantal Doffiny avait quant à elle indiqué que cette manifestation avait été voulue par les travailleurs de l'entreprise "pour sortir de leur quatre murs".
Selon la responsable syndicale encore, deux cris sont exprimés: l'un de douleur ; l'autre de révolte, notamment à l'égard d'un "capitalisme outrancier".
Plusieurs personnalités politiques ont également rejoint la manifestation.
(Rue Willy Ernst)
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