En Belgique, quatre dentistes sur dix ne respectent plus les tarifs imposés par l'Institut national d'assurance maladie-invalidité (Inami) et les autorités. Ils les estiment trop bas et préfèrent facturer ce qu'ils veulent. En Flandre, ce taux monte même à un sur deux, rapportent samedi Het Nieuwsblad, De Standaard, Gazet van Antwerpen et Het Belang van Limburg. "Une évolution douloureuse", estime le président des mutualités chrétiennes, Luc Van Gorp.
Tous les deux ans, dentistes et Inami concluent un accord sur les tarifs à appliquer pour le traitement d'une carie ou le placement de prothèses. Les tarifs fixés permettent aux patient de prévoir la facture.
Les gens postposent leur visite chez le dentiste si les montants sont trop élevés, et par là même négligent leur hygiène dentaire. La ministre de la Santé publique Maggie De Block (Open Vld) a dès lors fait des "efforts substantiels" cette année pour conclure un accord pour 2017 et 2018.
Mais celui-ci n'a été appliqué qu'à partir d'avril. Durant les premiers mois de l'année, les dentistes ont donc pu demander ce qu'ils voulaient. "Je comprends les collègues qui facturent des suppléments", a indiqué Yann Van Hoecke de l'association professionnelle flamande des dentistes (VBT). "Alors que notre matériel devient de plus ou plus cher, nos honoraires n'augmentent pas ou quasiment pas."
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