Les syndicats du secteur du commerce se montraient inquiets samedi pour les primes de fin d'années des salariés travaillant pour les commerces non-essentiels. Afin de lutter contre l'épidémie de coronavirus, le comité de concertation a en effet décidé vendredi qu'ils devraient fermer leurs portes pour au moins un mois dès lundi.
"Ce sont souvent des travailleurs touchant un petit salaire ou qui ont des contrats à temps partiel, avec des revenus inférieurs à 1.000 euros", explique Myriam Delmée, présidente du Setca. Les montants perçus grâce au chômage temporaire ne sont donc pas très importants, situe-t-elle.
Or les périodes de chômage temporaire ne sont pas assimilées dans le calcul de la prime de fin d'année. En prenant en compte les deux mois et demi de fermeture des commerces lors du premier confinement, cela totalise à trois mois et demi la période où ces personnes seront en chômage économique, calcule Myriam Delmée. "Soit 30% de leur prime de fin d'année qu'ils ne toucheront pas, pour autant qu'ils aient repris le travail à temps plein au printemps dernier".
La CNE Commerce ne dit pas autre chose. Le syndicat chrétien est bien conscient que la décision de fermetures de ces commerces se justifie par les chiffres actuels, mais sa secrétaire nationale Delphine Latawiec se montre inquiète pour les travailleurs, qui subiront une perte financière "sèche".
Les syndicats demandent dès lors une meilleure prise en charge au niveau du chômage pour compenser cette perte salariale. Ils plaident pour réfléchir à un mécanisme permettant de sauvegarder ces primes, se disant bien conscients que certains petits commerces ou enseignes ne sont pas nécessairement en mesure de payer les montants perdus.
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