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Qui est Robert Verteneuil, candidat à la succession de Marc Goblet à la tête de la FGTB? (vidéo)

 
 

Robert Vertenueil, actuel secrétaire général de la Centrale Générale de la FGTB, était l’invité de Martin Buxant ce matin. Seul candidat à la succession de Marc Goblet, il s’est lui-même décrit sur l’antenne de Bel RTL comme "un dur à cuire qui adore jeter des ponts". Il a également expliqué sa vision de la FGTB.

MARTIN BUXANT: Quel est l’enjeu dans les années à venir pour la FGTB ? Vous parlez de rassemblement et d’unité, qu’est-ce que cela signifie ?

"C’est une formule, il faut mesurer cela à l’aune de ce qui nous attend. Le gouvernement mène une politique dans ce pays que nous considérons comme étant une politique de régression sociale. Il a encore manifestement dans ses cartons un certain nombre de projets assez désagréables, tel que continuer à vouloir faire passer cette fameuse loi dite de modernité et de flexibilisation du travail de Peeters, les projets en matière de sécurité sociale qui nous font très peur pour l’avenir de cette dernière... Il y a là des enjeux fondamentaux et ce sont des enjeux qui vont demander à ce que l’ensemble des syndicalistes, l’ensemble de la FGTB soit unie et forte pour pouvoir s’opposer à ce genre de mesures."

Flamands et francophones, c’est important de maintenir l’unité syndicale ?

"C’est une unité qui a toujours existé et qui doit continuer à perdurer. En ce qui concerne les dispositions en matière de loi du travail et de sécurité sociale, il s’agit de matières fédérales et nous devons être unis pour pouvoir faire en sorte que ce qui existe aujourd’hui soit maintenu et amélioré."

Etes-vous conscient que l’image de la FTBG n’est actuellement pas très bonne ?

"Un aveugle ne le verrait pas, évidemment. Mais je pense qu’il y a aussi une part de mauvaise interprétation. On nous donne souvent une mauvaise image… Quand on parle d’une organisation syndicale, c’est pour dire qu’elle dit "non" à quelque chose, quand elle manifeste ou qu’il y a un conflit dans une entreprise. 80 à 90% des problèmes qui se passent dans une entreprise ou dans un secteur se règlent par la négociation, autour d’une table sans qu’il y ait des conflits."

Faut-il moderniser les méthodes syndicales, comme la grève ?

"Il faut toujours se moderniser. Ceci étant, je ne connais pas un seul syndicaliste qui se lève à 6h du matin en se disant "Devant quel entreprise vais-je aller mettre un piquet ?". Un syndicaliste, c’est aller autour de la table et négocier un certain nombre de choses. Il se fait qu’à un certain moment, la marmite est tellement pleine que la base constate simplement qu’il n’y a plus moyen de négocier. Et quand il n’y a plus moyen de négocier, on passe à l’action."


 

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