Robert Vertenueil va devoir quitter la présidence du syndicat socialiste. Ce ne sera officiel qu'après le bureau que tient la FGTB ce mardi matin à 10h.
Mais hier soir, la majorité des instances de l'organisation syndicale ont donc retiré leur confiance à Robert Vertenueil. Il n'aura donc pas convaincu en trois ans de mandat à la tête de la FGTB.
Un an comme secrétaire général, deux ans comme président. Un leader de la FGTB dont le style moins excessif, que son prédécesseur, Marc Goblet, resté célèbre pour avoir traité les membres du gouvernement Michel de gamins de merde.
Pas d'insultes à son actif. Et pourtant, une opposition radicale. Qui a amené le 2ème syndicat du pays, à multiplier ces derniers temps, les mouvements de grève en solo, sans front commun, sans l'appui de la CSC ou du syndicat libéral.
Sous le règne de Robert Vertenueil, la FGTB a aussi recalé l'accord interprofessionnel. En mars de l'an dernier. Parce que la hausse du salaire minimum serait trop timide, à son goût.
Mais là où Marc Goblet a fait face à des réformes profondes, d'un gouvernement dit de droite, sur les pensions notamment. Robert Vertenueil, lui, aura passé la moitié de son mandat sans punching-ball. Le gouvernement Michel est tombé fin 2018. Le patron de la FGTB a donc affronté un fantôme : un gouvernement en affaires courantes, des politiciens en campagne, et une formation de gouvernement avortée.
Le Liégeois Thierry Bodson est le favori, pour lui succéder.
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