Béatrice avait 17 ans lorsque c’est arrivé. Il y a un an, le 22 mars, elle était à l’aéroport de Zaventem quand les bombes ont sauté. Elle a eu les jambes arrachées et a été brûlée au visage, à la poitrine et aux mains. Plongée dans un coma artificiel, elle a subi une dizaine d’opérations et s’est réveillée amputée des deux jambes sous les genoux.
Cavalière émérite, c’est après 4 longs mois de soins qu’elle retrouve enfin sa jument Didi. Un moment de complicité fort : "Elle est sortie du camion et puis dès qu’elle m’a vu, elle est venue directement vers moi, elle s’est posée devant moi et m’a fait plein de bisous, plein de câlins", se rappelle Béatrice, rencontrée par Serge Vermeiren et Gilles Gengler pour le RTLinfo 13h. "Elle ressent vraiment le souci pour l’instant", ajoute-t-elle.
Remonter à cheval a été sa première victoire, mais la cavalière ne veut pas s’arrêter là. Elle poursuit un rêve : les jeux paralympiques de 2020. Son programme d’ici-là : "Retourner à l’école, terminer l’école, prendre une année sabbatique, aller à l’Université et puis aller peut-être aux JO."
"Je ne suis pas en colère, je l’ai été pendant un temps et puis j’ai réalisé que ça ne servait à rien"
Son sens de l’humour lui a permis de surmonter l’épreuve des attentats. "Ça m’a beaucoup aidé pour comprendre ce qui s’est passé et m’en remettre", a-t-elle expliqué. Aujourd’hui, elle se sent apaisée. "J’étais vraiment au mauvais endroit au mauvais moment. Je ne suis pas en colère, je l’ai été pendant un temps et puis j’ai réalisé que ça ne servait à rien." Mieux, au lieu de s’apitoyer sur son sort, elle en retire tout le positif : "Ca a un peu fait un déclic dans ce que je voulais vraiment faire. Il y a quand même beaucoup de bien, de bon qui est sorti de tout ça. J’ai plus de confiance en moi et je suis beaucoup plus ouverte à de nouvelles choses."
Ce mercredi soir, ne manquez pas notre émission spéciale "Attentats de Bruxelles, du chaos à la vie", présentée par Christophe Deborsu. Autour de la table: des témoins, des victimes, mais aussi des héros, des sauveteurs, des experts, et le Premier ministre Charles Michel.
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