Renoncer volontairement à sa voiture de société et recevoir en échange de l’argent : la mesure annoncée par le gouvernement Michel doit être bientôt débattue au parlement. On en sait désormais plus sur sa possible mise en œuvre. Concrètement, quelle serait la proposition ?
Cash for car : abandonner sa voiture de société en échange d’une comme d’argent versée chaque mois par l’employeur, c’est l’idée du gouvernement. "Je pense notamment à beaucoup de jeunes dans les grandes villes, qui souhaitent peut-être plus avoir l’accès au logement, l’acquisition d’un logement, qu’une voiture de société", explique Didier Reynders, Vice-premier ministre. "Je connais même des gens qui n’ont pas le permis, il y en a de plus en plus. Ces personnes n’ont évidemment aucun intérêt à avoir une voiture de société, elles cherchent plutôt à avoir du cash, mais de manière volontaire. Cela permet de faire bouger un peu ce débat sur les voitures de société, qui est très important en Belgique."
Toucher une allocation de mobilité
Dès que le texte sera voté à la Chambre, l’employeur pourra proposer à ses employés le choix entre garder sa voiture de société, ou toucher une allocation de mobilité qui variera en fonction du prix catalogue du véhicule et de l’existence ou non d’une carte essence.
Vient ensuite, l’idée des partenaires sociaux : le budget mobilité. Une troisième voie proposée par les patrons et les syndicats, visant à favoriser les autres moyens de transports.
Prendre une plus petite voiture
"Dans le projet des partenaires sociaux, on a voulu acter plus sur la mobilité", précise Marie-Noëlle Vanderhoven, premier conseiller à la Fédération des Entreprises de Belgique. "On donne la possibilité à un travailleur qui bénéficie d’une voiture de société ou qui est éligible, de prendre une voiture plus petite, et avec le budget de la différence qui est libéré, il peut financer des de transport."
Taxi, vélo, bus
Des moyens de transport comme les transports en commun, les taxis ou le vélo. Le projet de loi du gouvernement, le "Cash for Car", a été déposé hier à la Chambre. Un autre projet de loi, reprenant cette fois l’idée des partenaires sociaux, pourrait suivre pour le compléter. Le gouvernement y réfléchit. "Il est peut-être utile qu’une partie du cash soit maintenue dans l’entreprise et gérée à travers des voitures partagées, des abonnements pour les transports ou par d’autres formules de mobilité. Le but est que le travailleur ait un plus grand choix possible", conclut Didier Reyners. "Qu’on ne lui impose pas de voiture de société si il a une préférence pour autre chose."
Le cash for car sera-t-il une réalité dans quelque semaines ? Le budget mobilité dans quelques mois ? Dans les deux cas, cela permettrait de réduire le nombre de voitures de société. Il y en a aujourd’hui plus de 400.000.
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