Les universités et hautes-écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles auront la possibilité d'organiser les cours totalement en présentiel dès la rentrée académique, avec le port du masque à l'intérieur, a rappelé vendredi le cabinet de la ministre Valérie Glatigny. Les établissements flamands pourront également passer à du 100% en présentiel, a annoncé le gouvernement flamand en matinée.
La nouvelle est accueillie très positivement par la Fédération des étudiants francophones (FEF). "Ce retour en présentiel était fondamental pour la santé mentale des étudiants, pour leur parcours académique. Il faut rappeler que le distanciel, c’est 60% d’étudiants qui se sentaient en décrochage et 80% des étudiants qui étaient affaiblis psychologiquement, à cause notamment de l’isolement social", a réagi ce samedi Lucas Van Molle, président de la fédération.
Ce qu’il faut absolument éviter, c’est le chaos qu’on a connu précédemment, d’un basculement en distanciel qui avait été mal anticipé
Une réunion avec les experts sanitaires et tous les acteurs de l'enseignement supérieur aura lieu mercredi 25 août pour fixer les détails pratiques, a précisé le cabinet de Valérie Glatigny (MR). Le président de la FEF y demandera "un schéma qui soit adapté à l’évolution sanitaire". "Ce qu’il faut absolument éviter, c’est le chaos qu’on a connu précédemment, d’un basculement en distanciel qui avait été mal anticipé et qui a laissé des étudiants sur le carreau, des étudiants en détresse. C’est important qu’on puisse vraiment anticiper, cette fois-ci, un éventuel retour en distanciel. C’est important aussi qu’on puisse voir au cas par cas les situations qui vont se présenter. Notamment les étudiants qui seront absents à cause d’une contamination au covid-19. Et qu’on puisse avoir des règles homogènes, applicables à tous les établissements, pour éviter les situations inéquitables", a averti Lucas Van Molle.
Utiliser les cours en distanciel à l'avenir?
La crise sanitaire a permis de tester de nouvelles manières d'enseigner, avec notamment les cours en distanciel. Faut-il les maintenir à l'avenir? "Une réflexion doit être menée là-dessus. Dans tous le cas, ça ne pourrait pas être plus qu’un complément. On a vu avec la crise que la fracture numérique est bien présente. Que le distanciel ne convenait pas aux étudiants, notamment au niveau de leur santé mentale. L’isolement social a été vraiment difficile pour certains et certaines", a réagi le président de la FEF.
Vos commentaires