Les Belges respectent moins les mesures d'hygiène et de distanciation sociale qu'auparavant, révèle la quatrième enquête de santé Covid-19 menée par Sciensano entre le 24 septembre et le 2 octobre 2020. À noter que l'étude a été effectuée avant la nouvelle augmentation du nombre de cas.
Sur une photo prise hier après-midi, dans un bus de la capitale, on voit un homme qui porte un masque qui ne lui couvre pas le nez, ou encore un groupe de jeunes qui ne porte pas du tout le masque, pourtant obligatoire dans les transports en commun.
Certains reconnaissent une certaine lassitude face au masque: "Oui, il y en a beaucoup qui ne mettent pas le masque correctement, moi aussi, je le mets un petit peu en-dessous du nez, quand à des moments je n'arrive plus à respirer. Mais en général, je le mets, il faut vraiment prendre toutes les précautions, c'est important", dit un jeune homme. "Moi je suis jeune, je le fais par rapport aux adultes. J'essaye de le garder, même si parfois, je n'en ai pas envie. Je n'ai pas l'impression que le virus est proche de moi, personne dans mon entourage ne l'a, mais je le mets parce qu'il faut le faire", dit une jeune femme.
Y’a-t-il un sentiment d’invulnérabilité, notamment chez les jeunes ? "Les gens disent qu'ils croient qu'ils sont à l'abri, même sans suivre ces mesures, ils disent qu'ils font attention, sans les suivre", détaille Rana Charafeddine, chercheuse chez Sciensano.
Dans la rue, nous constatons que les gestes barrières sont bien respectés : port du masque aux arrêts de bus et tramway… Les personnes interrogées nous assurent qu’elles suivent les mesures d’hygiène et de distances physiques recommandées. "Je sors, quand je rentre, je lave les clés, et les mains. On fait très attention, on met toujours le masque, et on fait très attention. On a peur", confie un homme.
"Je ne mettais pas mon masque, et maintenant je le mets, car j'ai vraiment peur. Je me lave les mains avec du gel, en rentrant, idem, les bottes dehors. Beaucoup de gel, la figure aussi. Et je rentre", explique une femme. "Je continue à faire attention, et à porter le masque là où il faut", dit une autre personne interrogée.
Ils ne sont pas toujours respectés, mais les gestes barrières sont désormais bien connus…
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