Depuis le début du mois de janvier, plus de 40% des Belges qui sont rentrés d'un voyage en zone rouge à l'étranger n'ont pas procédé à un test de dépistage pourtant obligatoire, selon les chiffres de l'institut de santé publique Sciensano relayés par Het Nieuwsblad dimanche.
Fin 2020, le gouvernement a décidé que les personnes revenant des zones rouges devaient être mises en quarantaine à leur retour et être testées le premier et le septième jour de celle-ci. Si le deuxième test se révèle négatif, la quarantaine est alors terminée. Sciensano donne un aperçu de cette obligation dans un bulletin hebdomadaire, qui s'appuie sur les chiffres du formulaire de localisation des passagers (passenger locator form). Ceux qui ne le rempliraient pas ne sont donc pas inclus et une sous-estimation est dès lors possible.
Durant la semaine du 18 au 24 janvier, quelque 30.242 retours de zone rouge ont été enregistrés. Parmi eux, 15.273 personnes disposant d'un numéro de registre national (NISS) étaient censées passer un test. Mais seules 9.034 l'ont effectivement fait, soit un taux de 59,2%. Le taux de positivité parmi elles était de 3,1%. Sur cette période, la plupart des revenants arrivaient de France (19% du total), devant l'Espagne (13,4%), le Maroc (5,5%), la Pologne (4,1%) et l'Italie (3,8%). La tendance pour les semaines du 4 et du 11 janvier est similaire, avec 58,9 et 57% de tests effectués et un taux de positivité de 3,6 et 4,3%. Au cours de ces trois semaines, plus de 40% des personnes censées se faire dépister ne l'ont donc pas fait. Cela représente 28.360 individus sur un total de 68.239 ayant un NISS et supposées être testées. Au début de la semaine dernière, le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne avait annoncé que ceux qui reviennent mais ne se font pas tester alors que c'est obligatoire seront condamnés à une amende de 250 euros.
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