Le procès de cette maman et de son frère, également accusé du double assassinat d'Arnaud et Audrey, débute aujourd'hui avec la constitution du jury.
La cour d'assises de Liège entamera mercredi à 14h00 le procès de Rita et de son frère Benoît Henkinet, tous deux accusés d'un double assassinat. Rita Henkinet avait mis fin aux jours de ses deux enfants handicapés, âgés de 24 et 26 ans. Le procès débutera par la constitution du jury.
La nuit du 1er au 2 mars 2013, Rita Henkinet avait mis fin aux jours de ses deux enfants handicapés, Arnaud (24 ans) et Audrey (26 ans). Cette ancienne infirmière de profession, âgée de 57 ans, avait fait absorber à ses enfants un cocktail de médicaments et les avait ensuite étouffés avec des couvertures. Rita Henkinet avait ensuite tenté de se suicider en absorbant elle aussi un cocktail de médicaments et d'alcool. Elle avait été retrouvée inconsciente quelques heures après les faits. Son frère Benoît Henkinet (48 ans), qui l'avait toujours soutenue dans ses difficultés avec ses enfants, est suspecté de lui avoir apporté son aide et d'être le coauteur des deux assassinats.
L'enquête a démontré qu'Arnaud et Audrey avaient été drogués avec de fortes quantités de médicaments que Rita Henkinet leur avait fait absorber en les dissimulant dans de la mousse au chocolat. Rita Henkinet n'avait pas caché qu'elle avait voulu la mort de ses enfants et qu'elle les avait étouffés. Durant plusieurs semaines, elle avait fait des réserves de ces médicaments.
Le handicap profond des deux enfants en question
Les enfants de Rita Henkinet étaient placés durant la semaine dans un centre spécialisé en raison de leur handicap. Elle les considérait comme handicapés profonds et estimait avoir vécu un calvaire durant leur éducation. Rita Henkinet jugeait que sa fille Audrey ne pouvait verbaliser son mal-être. Elle avait déjà réalisé certaines démarches pour l'euthanasier. L'accusée considérait également que son fils voulait mourir, car il avait déjà manifesté des idées morbides.
Les avis divergent sur le degré de handicap des enfants. Des éducateurs spécialisés ont nuancé le diagnostic de handicap profond réalisé par Rita Henkinet. Arnaud, le plus jeune des enfants, vivait même en autonomie dans l'établissement dans lequel il était placé.
Rita et Benoît Henkinet auraient tenu le même discours durant les semaines qui ont précédé les faits en considérant que l'état des enfants n'était plus compatible avec la vie. Benoît Henkinet savait que sa sœur Rita allait mettre en œuvre le processus de fin de vie des enfants.
Ils sont tous les deux sont accusés des assassinats des deux enfants. Ils comparaîtront libres devant la cour d'assises de Liège et seront défendus par Me Alexandre Wilmotte. L'avocat général Marianne Lejeune soutiendra l'accusation. Le procès présidé par Catherine Urbain devrait durer au moins 8 jours. Il débutera ce mercredi à 14h00 par la constitution du jury. Les débats au fond débuteront le lundi 22 février à 9h00.
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