Les fêtes de fin d'année sont une période où la consommation de fruits de mer est importante. Crustacés, homards, mollusques sont présents sur les tables de fêtes mais comment sont-ils acheminés en Belgique?
A l’intérieur des entrepôts de Yerseke, dans le sud des Pays-Bas, en bordure de l’Escaut oriental, on retrouve un énorme vivier d’eau salée et dans ces bacs, des milliers de homards qui ne viennent pas des eaux hollandaises. Ils ont été transportés par avion depuis le Canada.
"En Zélande, la saison du homard est terminée depuis le 15 juillet. Nous ne pouvons donc pas livrer et c’est pour cette raison que nous travaillons avec le homard canadien", explique Hans Verwijs de l’entreprise Verwijs Kreeften Parken. "Il est moins cher que à la pièce que celui de Zélande et donc tout le monde s’y retrouve."
Ces homards sont en transit et sont destinés à une chaîne de supermarché belge qui doit prévoir un approvisionnement suffisant pour les fêtes de fin d’année.
Une double chaîne d'approvisionnement
"Nous avons besoin d’une double chaîne d’approvisionnement: une qui va directement nous amené le homard vers nos entrepôts de Zellik où nous avons des vivariums et une autre où nous avons des capacités de stockage plus importante comme ici grâce aux eaux de l’Escaut", précise Geoffroy De Hults, acheteur poissons pour Delhaize.
Dans ce vivarium dont l’eau est en permanence recyclée, la température est maintenue à quatre degrés. Les homards y séjournent au minimum 24h, histoire de reprendre des forces avant d’être acheminés par camion vers la Belgique.
Selon Hans Verwijs dont la famille est dans le métier depuis six générations, les homards peuvent séjourner sans difficultés hors de l’eau, pendant plus de 48h.
Quelques kilomètres plus loin, toujours en bordure de l’Escaut, se trouvent les plus grands bassins d’eau salée de la région. On trouve ici, essentiellement des huîtres.
Juste à côté des bassins, le conditionnement et l’emballage s’effectuent avec à chaque fois le geste rituel qui consiste à cloquer les huîtres.
Les prix des homards ont baissé
Comme pour le homard, la plupart des huîtres ressemblées ici viennent de l’étranger (Irlande et France). La proximité entre les bassins et la chaîne d’emballage permet un maximum de fraîcheur.
"Les huîtres emballées ici sortent de l’eau et vont arriver ce soir dans nos entrepôts et demain matin à la première heure, elles seront disponibles pour nos consommateurs dans les rayons de nos magasins", indique Geoffroy De Hults.
Les huîtres et les homards arrivent ensuite au centre de distribution à proximité de Bruxelles, point de passage obligé, avant d’être livré en fonction des demandes aux différents supermarchés.
"Sur les deux semaines de Noël et Nouvel An, on table sur 100 à 150.000 homards", poursuit Geoffroy De Hults.
55% des homards sont achetés cuits par les clients, les autres sont livrés vivants. Des homards dont les prix ont baissé ces dernières années, grâce notamment au SETA, l’accord de libre-échange.
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