Ils faisaient aussi peut-être partie de vos fêtes de fin d'années : les homards seront dorénavant mieux traités en Suisse. Une nouvelle loi interdit de les plonger vivants dans l'eau bouillante. Avant d’être cuisinés, les homards devront être assommés. Qu’en pense-t-on chez nous ? Mais qu'en pense-ton chez nous ? Le reportage de Loic Parmentier et Gilles Gengler.
Sans le savoir, la Belgique a connu un véritable génocide. Encore vivants en décembre dernier, ces milliers de homards ont été sacrifiés sur l’autel des réveillons. "Sur les deux semaines de Noël et Nouvel An, on table sur 100 à 150 000 homards" détaille Geoffroy de Hults, responsable "poissons" dans la grande distribution.
Technique de cuisson : plonger la bête vivante dans un bain d’eau bouillante. C’est légal chez nous, c’est désormais interdit en Suisse. La méthode est jugée cruelle, les cuisiniers devront étourdir le crustacé. Soit par choc électrique soit par destruction mécanique du cerveau.
Gaïa est ravi...les cuisiniers moins
Nous avons soumis cette nouvelle législation suisse à deux experts en la matière : le président de Gaia, l’association de défense des animaux et un chef réputé d’un écailler bruxellois. "Là où il est possible d’éviter toute douleur ou souffrance, il faut appliquer ce principe. Je crois que c’est une très bonne législation et il faudra suivre cet exemple" se réjouit Michel Vandenbosch, président de l’asbl Gaïa. De l’autre côté, le chef Jean-Pierre Gascoin : "Dès qu’il est plongé dans l’eau bouillante, normalement il meurt directement. Si on l’électrocute avant, il souffrira peut-être plus ou tout autant".
Le homard, roi des plateaux de fruits de mer, n’est bien sûr pas interdit en Suisse. Son bien-être, juste avant de mourir, est reconnu par la loi.
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