Le procès du Fipronil a débuté ce vendredi matin devant le tribunal correctionnel d'Anvers. A l'époque, 77 millions d’œufs détruits et 2 millions de poules abattues. Ce matin, RTL INFO a tenté de retourner dans l’un de ces élevages touchés, sans succès. Car aujourd’hui encore, les éleveurs sont moralement impactés. "C’est tout à fait compréhensible", commente José Renard, secrétaire général de la Fédération wallonne de l'agriculture. "Je pense que tout éleveur, que ce soit un éleveur de bovins ou de poules, ressent de façon très émotionnelle ces ordres d’abattage et de destruction".
"Ceux qui ont utilisé le produit, c’était vraiment à leur insu"
Cette crise a finalement eu un impact sur tout le secteur, avec, à l’époque, une baisse de confiance des consommateurs. "Je pense qu’il y a quand même eu des gens qui se sont posé des questions, pensant que les agriculteurs utilisaient peut-être des produits qu’ils ne pouvaient pas, mais il faut bien savoir que ceux qui ont utilisé le produit, c’était vraiment à leur insu", explique Dominique Lehaire, éleveuse de poules pondeuses.
"Je redouble de prudence"
Cette crise aura aussi touché la confiance des éleveurs. Aujourd’hui, ils sont plus méfiants, comme en témoigne l'éleveuse. "Je redouble de prudence, maintenant, quand on doit acheter des produits qui sont nécessaires. On travaillait beaucoup sur base de la confiance maintenant, il faut des papiers. On fait surtout confiance à son vétérinaire et on n’hésite pas à téléphone à l’AFSCA (L’agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire, ndlr) quand on a besoin d’un renseignement".
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