Le nombre de personnes aidées par le CPAS a triplé en 40 ans. Et même les personnes aidées vivent sous le seuil de pauvreté. Un bénéficiaire qui vit seul reçoit en effet 890€ alors que le seuil de pauvreté est de 1115€.
Pour les sans-abris, la situation se complique de plus en plus. Une nouvelle loi permet aux propriétaires de chasser plus vite les personnes qui auraient élu domicile dans une de leur propriété abandonnée.
Sur le plateau de "C'est pas tous les jours dimanche", Ludwig Simon, le SDF le plus connu de la Wallonie depuis que la police namuroise l'a chassé manu militari de la Place d'Armes où il manifestait cet été, témoigne.
"C'est un choix de vie!"
Ludwig vit dans la rue depuis 11 ans. Invité sur le plateau de Christophe Deborsu, il explique "C'est un choix de vie, il faut savoir que j'ai travaillé, je viens d'une famille assez aisée qui a toujours défendu la valeur du travail. Mais l'argent ne m'a amené que vers la drogue et vers l'alcool. J'ai décidé d'aller vivre dans la rue et j'ai réussi à me sortir de toutes mes addictions."
Ce Robin des Bois des temps modernes reverse une partie de son revenu d'intégration social de 890 euros par mois à ceux "qui ont du mal à payer une facture" et vit de la manche. "En général j'ai de quoi avoir à manger et à boire, ça me suffit largement." explique-t-il.
Le revenu d'intégration sociale
Face à lui, Jean-Paul Wahl, Chef de groupe MR au Parlement wallon et Député à la Fédération Wallonie-Bruxelles revient sur la question du R.I.S. (revenu d'intégration sociale) et voit une solution dans l'emploi: "Il faut permettre à ces personnes de se sortir de cette situation et de trouver un emploi stable."
Pour Ludwig, la première chose à régler, c'est baisser le prix des loyers. "Comment voulez-vous chercher de l'emploi si vous ne savez même pas où vous allez dormir le soir?" s'insurge-t-il.
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