L'encadrement pédagogique alternatif qui remplacera dans les écoles officielles les cours philosophiques des élèves dispensés ne pourra voir le jour à la rentrée 2015-2016 que si l'ensemble des acteurs concernés appuie le dispositif, a indiqué vendredi la ministre de l'Enseignement, Joëlle Milquet, à l'occasion de la présentation des sondages sur le taux de dispensés.
Une chose est sûre à la lecture de ces résultats, il y a beaucoup de disparités selon les zones géographiques alors que le taux moyen de demande de dispenses pour les cours de religion ou de morale est, sous réserve d'affinement, de 7% dans le fondamental ordinaire et 17% dans le secondaire ordinaire. Au total, on atteint une moyenne de 10%.
Mais alors que certaines écoles n'ont pas fait état de demandes de dispense, on observe des taux oscillant entre 20 et 30% dans la moitié des écoles secondaires officielles du Brabant wallon. Des pointes importantes sont également constatées à Liège, Bruxelles et Namur. Mais globalement, les disparités sont importantes. La moyenne en province du Brabant wallon atteint 17,36%, alors qu’elle n’est que de 5,64% en province de Liège.
Rappelant que le cadre juridique actuel ne la contraignait pas à agir, Mme Milquet a souligné que son avant-projet de loi permettant l'organisation d'un encadrement pédagogique alternatif "peut être voté pour le 15 juillet" et être prêt pour la rentrée 2015-2016. Mais cela ne peut se faire que "si tout le monde - syndicats, profs de morale et de religion, directeurs - est derrière", a-t-elle prévenu. La ministre a dit avoir d'autres priorités (performance pédagogique, Pacte de l'excellence) que "le retour de certains clivages contreproductifs d'un autre âge".
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