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Stéphane se trouvait dans le hall des départs de Zaventem et se souvient: "Les gens crient, la dame à côté de moi me demande si je vais bien"

 
 

Stéphane se trouvait dans le hall des départs de l’aéroport de Zaventem mardi matin lorsque l’attentat a eu lieu. Il en est sorti indemne et a pensé à filmer la scène d’apocalypse qu’il avait devant les yeux.

Après le choc indescriptible, l'incompréhension et la tristesse nous submergent tous. Au lendemain des attentats de l'aéroport et du métro de Bruxelles, beaucoup réalisent à peine ce qui est arrivé. C'est le cas d'un habitant de Beaufays, près de Liège. Véritable miraculé, il était dans le hall des départs de l'aéroport au moment de la double explosion. C'est lui qui, par réflexe, a filmé les scènes de panique et d'effroi. Malgré le traumatisme, 24 heures plus tard, il accepte de livrer son témoignage à Vincent Jamoulle et Gaetan Delhez. "L’explosion vient de se produire il y a quelques secondes et là c’est l’horreur. Les gens crient, la dame à côté de moi me demande si je vais bien, je lui réponds en anglais que tout va bien, je lui demande si sa fille va bien aussi et étonnamment elle commence à lui chanter 'Happy Birthday', je ne sais pas pourquoi, mais certainement en état de choc, elle voulait rassurer son enfant. J’ai vraiment eu peur de me retrouver dans les mêmes circonstances que le Bataclan, donc je me dis ça y est, ils vont débarquer avec leurs kalachnikovs et je suis vraiment resté allongé par terre sans bouger", raconte Stéphane Koenig.


"À 15 secondes près, j’étais susceptible de ne pas vous rencontrer aujourd’hui"


Vivant, indemne, il a eu de la chance. Pour enregistrer ses bagages, il a changé de file juste avant l’explosion. "À 15 secondes près, j’étais susceptible de ne pas vous rencontrer aujourd’hui, donc c’est ça qui me revient principalement en tête", explique-t-il.


"Est-ce que j’aurais dû l’avoir ou pas ? Peu importe, c’est fait, c’est fait"

Prendre son téléphone, filmer, un réflexe. "Est-ce que j’aurais dû l’avoir ou pas ? Peu importe, c’est fait, c’est fait. Ce n’est vraiment pas par voyeurisme, sinon j’aurais pu filmer des images beaucoup plus hard et ce n’était vraiment pas le but. Moi je voulais simplement montrer à mon épouse ce qui m’était réellement arrivé", affirme Stéphane.


"Il y a des visions d’horreur que je préfère ne pas commenter"

"Là je passe vraiment au centre de l’explosion et là forcément il y a des visions d’horreur que je préfère ne pas commenter. C’est ce qu’on voit souvent à la télé, mais là je le vois en réalité, donc je passe à travers les décombres voire même certains corps et je sors au plus vite de l’aéroport", commente-t-il encore en regardant les images qu’il a filmées.

Stéphane a repris le travail ce matin, les sons, les images pour le moment il les encaisse plutôt bien, tout en se préparant au contre coup.


 

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