Il n'y aura pas de taxe kilométrique pour les particuliers sous cette législature. C'est ce qu'a rappelé le ministre wallon des finances et du budget, Christophe Lacroix. Il l'a répété suite à la publication d'un sondage réalisé pour le compte de la fédération flamande des entrepreneurs, Unizo.
Il n'y aura pas de prélèvement kilométrique pour les particuliers sous cette législature, a tenu à rappeler lundi le ministre wallon des Finances et du Budget, Christophe Lacroix, après la publication d'un sondage réalisé pour le compte de la fédération flamande des entrepreneurs Unizo.
Les infrastructures pas suffisantes
La moitié des entrepreneurs flamands se prononcent en faveur d'une taxe kilométrique appliquée aux particuliers, si celle-ci permet de faire diminuer les embouteillages et les pertes économiques qui y sont liés, selon cette enquête. L'Unizo souligne que la Belgique est l'un des pays les plus congestionnés d'Europe et que les bouchons ont des impacts économiques non négligeables. Elle ne plaide toutefois pas pour l'instauration immédiate de cette taxe mais recommande le lancement d'un projet pilote pour en étudier les conséquences. Depuis le 1er avril, une taxe kilométrique est prélevée chez les camionneurs. Les installations ne sont pas dimensionnées pour une généralisation aux particuliers: de quelque 20.000 poids lourds à "scanner", il faudrait passer à 1,7 million de véhicules, fait remarquer M. Lacroix.
Le ministre Lacroix persiste et signe
La Déclaration de politique régionale wallonne indique explicitement que la redevance poids-lourd ne sera pas étendue aux particuliers. Une telle opération impliquerait en outre de revoir l'accord de coopération conclu après de longues tractations entre les trois Régions, et de consulter la commission de protection de la vie privée. "Je maintiens ce qui a été dit dans l'accord de gouvernement: c'est non, non et encore non!", insiste M. Lacroix. Un prélèvement kilométrique, moyennant éventuelle compensation, semble pourtant aller dans le sens de l'histoire, à écouter les patrons, y compris wallons. "On n'a guère le choix. Dans certains endroits du pays, la situation devient infernale et il n'y a pas beaucoup d'autre moyens pour améliorer les choses", a expliqué l'administrateur-délégué de l'Union wallonne des entreprises, Vincent Reuter, interrogé par la RTBF. Selon lui, l'un des bénéfices de la mesure serait de pousser un plus grand nombre d'automobilistes vers le co-voiturage.
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