En vigueur depuis le mois d'avril, la taxe au kilomètre sur les véhicules de plus de 3,5 tonnes a rapporté nettement plus en Flandre qu'en Wallonie. Si ce système de taxation ne fait plus la Une des médias, le secteur ne le digère toujours pas.
La taxe kilométrique sur les gros camions fait toujours débat depuis son instauration, en avril. D'abord, vu les montants perçus ou à percevoir. Cette taxe doit en effet rapporter 300 millions d'euros chaque année à la Région wallonne. En 4 mois, 72 millions d'euros ont déjà été récoltés, sans compter les amendes de plus de 300.000 euros.
En Flandre, les amendes sont bien plus importantes car elles s'élèvent à 1,7 millions d'euros. Et ce n'est pas qu'à ce niveau qu'il y a plus d'argent qui est rentré dans les caisses flamandes. Le système de prélèvement a rapporté le double au Nord du pays.
Pourquoi une telle différence ?
Le Sud du pays dispose de nettement moins de centres industriels comme Gand ou Anvers. La densité de camions est donc nettement plus importante en Flandre qu'en Wallonie.
Autre différence: dans le Sud du pays, il s'agit d'une redevance qui servira intégralement au plan "routes" et l'administration a un an pour récolter les sommes dues. En Flandre et à Bruxelles, il s'agit par contre bel et bien d'une taxe dont la recette peut être affectée à autre chose et qui doit être réclamée dans le mois.
Quoi qu'il en soit, que ce soit pour la Région wallonne ou ailleurs, cette taxe continue d'irriter dans le secteur des transports. L'Union Professionnelle des transports routiers ne décolère pas, "d'autant que des camionneurs ont reçu des amendes erronées", dit l'Union Professionnelle des Transporteurs Routiers (UPTR).
De son côté, le syndicat des indépendants et PME qualifie d'injustes les amendes infligées aux petits transporteurs alors que de nombreux camionneurs étrangers échapperaient à celles-ci, faute d'échange d'informations.
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