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Télétravail: des contrôles sont en place mais sont-ils efficaces?

Télétravail: des contrôles sont en place mais sont-ils efficaces?
(c)RTLINFO
 
CORONAVIRUS
 
L'une des pistes pour expliquer la reprise de l'épidémie, c'est le non respect du télétravail. Il est pourtant obligatoire. Les autorités l'ont répété à plusieurs reprises.... Mais dans les faits, on voit bien que ce n'est pas respecté. Pourquoi, alors que tout le monde en vantait ses mérites?
Il y a trois jours, le Premier ministre Alexander De Croo rappelait l'importance du télétravail: "C'est important que sur les lieux de travail, on fasse tout pour que les règles soient respectées" , clamait-il.
Ce discours est inchangé depuis plus d'un an. En mars dernier, Sophie Wilmès, alors première ministre, tenait le même discours: "En ce qui concerne les citoyens: je rappelle qu'ils sont tenus de rester chez eux. Je veux être très claire en cas de non-respect de ces règles, les sanctions sont et continueront à être appliquées..."
Le même mot d'ordre avait été répété en octobre pendant la seconde vague.
Des contrôles sont en place mais sont-ils efficaces?
En janvier, nous en avions suivi un contrôle. L'arrivée du contrôleur n'était pas une surprise. Il semblerait d'ailleurs que ces contrôles sont très régulièrement planifiés comme le reflète ce message reçu d'une employée bruxelloise. "On a été contrôlé mais on a été prévenus deux trois jours à l'avance alors on a eu le temps de se mettre en ordre. On a espacé les bureaux et les employés. On a même mis des flèches de circulation... "
Des contrôles qui dans ce cas-ci perdraient tout leur sens. Reste un autre problème: celui d'une sorte de consensus entre employeurs et employés, comme l'explique la vice-présidente de la SETCA, Myriam Delmée: "On se rend compte des limites du télétravail à savoir que toute une série de gens décrochent en pratique de leur fonctionnement et donc on un mal-être à télétravailler constamment et donc on a entre guillemets ce qu' on peut appeler un certain consensus..."
Steven Van Gucht, porte-parole interfédéral de la lutte contre le coronavirus expliquait qu'il y avait une baisse significative dans le télétravail : "Avant les vacances de carnaval, où on travaillait à la maison de 25% du temps plus que la normale, maintenant c'est 19% donc on travaille 6% de moins à la maison."
Il y a aujourd'hui 1000 inspecteurs du travail dans le pays. 18% des entreprises contrôlées en décembre était en infraction. Il y en a 30% en ce moment.

 

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