Lors de la conférence de presse hier, le Premier ministre a annoncé que dès lundi, les entreprises où le télétravail est impossible devront dépister leur personnel à l'aide de tests rapides. Une annonce qui a surpris les partenaires sociaux. Dans les faits, cette nouvelle mesure ne devrait pas être appliquée avant mardi au plus tôt.
"Nous lançons, à partir de lundi, une campagne de dépistage poussé dans les entreprises privées et aussi dans des secteurs publics", a déclaré le Premier ministre Alexander De Croo lors de la conférence de presse qui a suivi le comité de concertation hier soir. Cette annonce a pris de court les entreprises. Là où le télétravail n'est pas possible, des tests rapides doivent être utilisés à partir de la semaine prochaine. Sauf que lundi, aucune entreprise ne sera prête. Elles n'ont pour l'instant pas d'informations quant à l'organisation de cette campagne de dépistage.
"Comment cela va-t-il fonctionner ?"
"Comment cela va-t-il fonctionner ? Où va-t-on se procurer ces tests ? À charge de qui sur le plan financier, ces tests vont être mis ? Est-ce que ce sont les employeurs qui vont devoir payer ?", se questionne Pierre-Frédéric Nyst, président de l'Union des Classes Moyennes. À ces questions, se rajoutent celles-ci: quelles sont les professions concernées ? Et quels tests seront sélectionnés parmi ceux présents sur le marché ? Les tests antigéniques rapides qui donnent un résultat en trente minutes ou les tests salivaires qui peuvent prendre plusieurs heures ? "Un chef d'entreprise doit être rassuré, doit savoir vers quoi il va. Une annonce est faite un vendredi avec un effet dès lundi et on n'a tout le week-end pour réfléchir et être rassuré. Nous attendons donc l'information dans les prochaines heures, certainement."
Selon le cabinet du ministre de l'Économie et du Travail, une réunion est prévue avec les partenaires sociaux mardi pour valider la mise en place du dépistage en entreprise.
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