Depuis déjà plusieurs années, la tendance est de diffuser des images des interventions policières sur les réseaux sociaux. Mais cela n'est pas toujours une bonne idée, selon Vincent Yzerbyt, Professeur de psychologie sociale à l’UCLouvain.
Souvenez-vous des images des interventions policières à Waterloo, ou encore de cette petite fille bousculée par un cycliste dans les Fagnes. Dans les deux cas, c'est le côté viral des images qui a créé une division au sein de la population. Aujourd'hui, cela devient une habitude: lorsqu'une situation problématique est rencontrée, certains filment et diffusent des images sur les réseaux sociaux.
Mais est-ce une bonne idée ? "Ce qui est certain, c'est que les réseaux sociaux et les médias font que tout cela prend une ampleur qui dépasse parfois l'entendement", répond à ce sujet Vincent Yzerbyt, Professeur de psychologie sociale à l’UCLouvain, sur le plateau de C'est Pas Tous les Jours Dimanche. En effet, la viralité n'est pas toujours positive. "On se retrouve avec des personnes qui sont dans des situations difficiles. On ne peut pas nécessairement diffuser tout ce que l'on veut. Je pense que c'est important de se poser la question de savoir ce que je suis en train de faire quand je poste quelque chose sur un réseau social", poursuit Vincent Yzerbyt.
Pour lui, l'impact des images doit être mieux analysé. "La population doit s'interroger. Moi je pense qu'il faut essayer de penser davantage en termes de bien collectif et pas en termes de droits individuels illimités. Cette notion de solidarité est quelque chose que l'on doit prôner davantage", estime le docteur en psychologie.
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