Ni la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, ni le patron du Service Général du Renseignement et de la Sécurité (SGRS), Philippe Boucké, n'ont été informés de l'inscription de Jürgen Conings dans la liste des personnes potentiellement dangereuses de l'Organe de Coordination et d'Analyse de la Menace (OCAM), a indiqué mercredi Mme Dedonder en commission de la Chambre.
André Jacob, ancien commissaire divisionnaire à la Sureté de l'Etat était l'invité du RTL info 13 heures. Selon lui, "des erreurs, il y en a eu" dans le dossier Jürgen Conings. Reste à les identifier.
Pour cet expert du renseignement, le gros problème des instances de surveillance est de déceler le moment du passage à l'acte. "Avant cette prise d'armes et cette clandestinité, rien n'indiquait qu'il y avait une imminence dans l'attentat ou la production de l'attentat. Oui, il avait mentionné qu'il pourrait s'attaquer à une mosquée, mais les services de renseignements n'avaient certainement pas la date, l'endroit, etc."
Fiché pour des idées pas pour des actes
Pour rappel, être fiché sur les listes de l'OCAM n'empêche pas de continuer d'exercer son activité ou dans le cas de Jürgen Conings d'être écarté de l'armée. "Le principe d'être fiché dans la banque de données communes, ce sont des gens qui sont connus pour des pensées ou idées violentes mais qui ne font aucun acte. Ils ne les concrétisent pas. S'ils les concrétisaient, ils seraient d'office mis à l'instruction au Parquet fédéral." Un principe difficilement modifiable selon André Jacob car "on ne condamne pas quelqu'un pour une idéologie d'extrême droite ou gauche tant qu'ils n'ont pas commis d'acte."
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