Au décompte de mardi 14h00, la police fédérale a reçu 185 témoignages en lien avec l'enquête pour retrouver Jürgen Conings. C'est ce qu'a affirmé Jana Verdegem, porte-parole de la police fédérale.
"Cela peut aller des personnes qui pensent l'avoir aperçu à n'importe quelle information sur la personne recherchée", ajoute MmeVerdegem. Le nombre total de renseignements récoltés est encore plus élevé car tout le monde n'appelle pas la police. En effet, les témoignages recueillis via le numéro d'urgence n'apparaissent pas dans les statistiques de la police judiciaire fédérale. À la demande du parquet fédéral, la police fédérale a publié mercredi dernier un avis de recherche pour Jürgen Conings. Les personnes l'ayant aperçu ou pensant savoir où il se cache sont priées de prendre contact avec les enquêteurs. Jusqu'à présent, l'homme reste toujours introuvable.
Les actions de recherche à Evergem n'ont rien donné
Les opérations de recherche menées mardi après-midi dans un parc d'Evergem, en Flandre orientale, après qu'un élève d'une école de la région pensait avoir vu le soldat armé radicalisé Jürgen Conings, n'ont rien donné, annonce le parquet de la Flandre orientale.
La police a fouillé le parc Grossenkneten, situé à proximité de l'école, et un hélicoptère de police a également été déployé, mais il n'y avait aucune trace du militaire recherché. C'était une fausse alerte, selon le parquet. Le balayage s'est avéré négatif et l'action à Evergem est terminée.
Le comité R mènera une enquête
La commission de suivi du comité R a demandé à l'organe de contrôle des services de renseignement de mener une enquête de contrôle sur l'affaire Jürgen Conings, a annoncé mardi la présidente de la Chambre, Eliane Tillieux.
Depuis plusieurs jours, ce militaire fiché comme extrémiste potentiellement violent est recherché par la police avec l'appui de l'armée. "Cette affaire émeut l'opinion publique et soulève de nombreuses questions", souligne Mme Tillieux dans un communiqué.
A la demande de la présidente de la Chambre, une réunion s'est tenue mardi avec le comité R, en particulier pour évoquer le rôle joué par les services de renseignement. Le rapport est attendu pour le début du mois de juillet au plus tard. Le suivi de Jürgen Conings par le Service Général du Renseignement et de la Sécurité (SGRS) est mis en cause. Mardi, devant la presse, le Chef de la Défense, Michel Hofman a estimé que le service de renseignement militaire avait commis des erreurs dans ce dossier. Il a évoqué les problèmes dans le flux des informations, des lacunes dans le respect des règles et des procédures et l'érosion des connaissances, de l'expertise et des bonnes pratiques.
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