Les animaux peuvent-ils nous soigner ? Le ronronnement d’un chat ou les câlins d’un chien sont-ils capables de diminuer notre anxiété ? Pour Audrey Desrosiers, zoothérapeute, la réponse est évidente.
Sur le plateau du journal de ce lundi 24 octobre, Audrey Desrosiers était invitée. Zoothérapeuthe québécoise, Audrey Desrosiers vient initier en Belgique pour inscrire sa discipline dans les parcours de santé. Encrée depuis une quinzaine d’années au Québec, la zoothérapie se fait en collaboration avec d’autres corps de métiers médicaux et arrive depuis deux ans en Belgique, "précurseur en Europe". Utile pour différents maux, elle est utilisée comme aide pour "les troubles du comportement, trouble de l’attachement, Alzheimer, démence, syndrome Gilles de la Tourette, la dépression"…
Mais comment est-ce possible? "Le premier contact avec un animal, ça diminue notre rythme cardiaque et notre pression artérielle, donc physiologiquement déjà ça fait du bien", explique Audrey Desrosiers. Aussi, l’animal "s’inscrit dans la mémoire émotionnelle" et réduit incontestablement l’anxiété, notamment pour les personnes atteintes d’Alzheimer qui ont un trouble de la mémoire, elle, chronologique.
"Motivant pour l'enfant"
Audrey Desrosiers donne un exemple concret d’une petite fille de 4 ans qui peine à prononcer des mots de trois syllabes et plus. "Donc on va faire un parcours avec le chien, on fait le tunnel, on fait le cerceau puis on va lui associer une image, comme Pantalon et on va essayer de prononcer ce mot avec le chien en sautant dans les cerceaux pour la conscience phonologique, explique notre invitée. L’animal est vraiment partie prenante de notre intervention et c’est absolument motivant pour l’enfant pour répéter les mots et les travailler."
Les bienfaits de la compagnie des animaux ne sont donc plus à prouver selon la zoothérapeute: "Pendant la pandémie une personne seule sur deux s’est achetée un animal", note la praticienne.
Au bout du museau, la révolution zoothérapeutique, Audrey Desrosiers
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