Un détenu de la prison de Saint-Gilles a reçu un document sur lequel figurait un plan pour fabriquer une bombe. D'après un gardien qui s'est confié à nos journalistes Christophe Clément et Alain Hougardy, ce n'est pas une surprise. D'après lui, le prochain attentat pourrait avoir lieu dans l'une de nos prisons grâce à des complicités internes.
Un détenu de la prison de Saint-Gilles a reçu un plan de fabrication d'une bombe à la mi-décembre dans sa cellule. Surpris, l'homme âgé d’une vingtaine d’années, qui n'est pas impliqué dans un dossier de terrorisme, a averti son avocat. Celui-ci a communiqué l'information à la police qui enquête en ce moment à ce sujet. Les instructions étaient destinées à un autre prisonnier, mais sont parvenues dans la mauvaise cellule.
Suite à cette information, un gardien de prison a tenu à réagir et à sortir du silence pour dénoncer la situation qu'il observe dans les établissements pénitentiaires. De façon anonyme, il s'est confié en exclusivité à nos journalistes Christophe Clément et Alain Hougardy.
"Ces dernières années, il y a un grand laxisme dans les prisons et effectivement, la prison de Saint-Gilles est touchée par de gros problèmes. Il y a de tout qui rentre.
Il y a deux possibilités: il y a malheureusement un pourcentage qui est très petit, un ou deux pourcents d’agents corrompus qui sont prêts à tout rentrer, que ce soit l’alcool, la drogue ou encore les GSM. Et une fois qu’ils sont rentrés ils ne peuvent plus faire marche arrière. Ils sont tenus par le banditisme ou par les milieux de terrorisme. La deuxième possibilité, c’est par les salles de visites, par les détenus qui travaillent dans ces salles et qui ont évidemment un contact permanent avec l’extérieur.
Dans les milieux terroristes, ces gars-là n’ont pas peur de mourir. On pourrait donc avoir un attentat qui se perpétue à l’intérieur d’une prison, où il y aurait un nombre important d’agents qui décèderaient ou qui seraient blessés gravement. Leur cible est en premier lieu la police mais en deuxième lieu ce sont les agents puisqu’on les garde et on les prive de liberté donc on est ciblé également.
Les terroristes recrutent à l’intérieur des prisons. L’islam 'radical' prend une proportion terrible dans les prisons bruxelloises. A Forest et Saint Gilles, ils ne parlent que de ça et par les fenêtres, ils recrutent 24h sur 24. Leurs messages passent".
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