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Le parquet de Bruxelles le confirme: un prisonnier de Saint-Gilles a bien reçu des plans pour fabriquer une bombe

 
 

Un jeune détenu de la prison de Saint-Gilles a reçu un papier sur lequel figuraient des explications pour la fabrication d'une bombe, rapporte Het Laatste Nieuws lundi. Selon une enquête menée par le journal, le phénomène semble être en augmentation.

Le détenu a découvert le plan mi-décembre dans sa cellule. Surpris, l'homme âgé d’une vingtaine d’années, qui n'est pas impliqué dans un dossier de terrorisme, a averti son avocat. Celui-ci a communiqué l'information à la police qui enquête en ce moment à ce sujet. Les instructions étaient destinées à un autre prisonnier, mais sont parvenues dans la mauvaise cellule.

Peu après 17h, le parquet du procureur du roi de Bruxelles a confirmé l'information par voie de communiqué. "Les services de police sont en disposition d’un document provenant de la prison de Saint Gilles, un écrit sur la fabrication d’une bombe. Une enquête est ouverte afin de pouvoir évaluer le danger réel du contenu de ce document. Des premières informations il n’y a pas de menace concrète. Dans l’intérêt de l’enquête aucun autre commentaire sera fait à ce sujet", indique le communiqué.


Le ministre de la Justice: "C'est intéressant qu'on ait trouvé ce plan et que le screening des radicaux fonctionne"

Le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V) a confirmé l'information à François Genette pour RTLinfo. Il parle d'un problème endémique. "C'est intéressant qu'on ait trouvé ce plan et que le screening des radicaux fonctionne dans nos prisons mais il ne sera jamais parfait. Et dans cette mesure, je crois qu'il faut continuer à travailler et continuer à nous intéresser énormément au problème. Pour cela, nous investissons dans la formation du personnel, des psychologues, des conseils islamiques, etc. C'est un problème partout en Europe. Quand je parle avec mes collègues, ministres de la Justice, la solution idéale n'existe nulle part. Mais nous avons mis en œuvre un expert international pour faire en sorte que notre personnel est bien formé. Ils ont été formés. Ils détectent et screenent. J'espère que cela fonctionne".

Le ministre a déjà libéré plus de 5 millions d'euros pour la lutte contre la radicalisation. Le problème de la radicalisation en prison, "on le prend à bras le corps. Cela existe partout. Ce n'est pas seulement chez nous. Les Français ont des problèmes énormes, les Anglais aussi. Et nous œuvrons dans le même ordre. Il y a beaucoup d'imitation et c'est inévitable". Le siège des prisons recevrait quotidiennement des informations au sujet de la radicalisation religieuse.


 

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