Un nouveau Conseil National de Sécurité (CNS) aura lieu en principe le vendredi 31 prochain, a-t-on appris à plusieurs sources. Les membres du gouvernement fédéral et les ministres-présidents des entités fédérées, accompagnés des experts, devront déterminer si de nouvelles mesures doivent être prises pour endiguer une recrudescence de la pandémie et examiner quand d'éventuelles nouvelles phases de déconfinement peuvent être envisagées.
Mercredi, les ministres de la Santé se réuniront en conférence interministérielle et jeudi un comité de concertation, qui rassemble les représentants des gouvernements fédéral, régionaux et communautaires, aura lieu en vue du CNS de vendredi. Mardi, la ministre de la Santé, Maggie De Block, sera par ailleurs interrogée en commission de la Chambre.
Attendre vendredi prochain, le 31 juillet, pour réunir à nouveau le Conseil national de sécurité (CNS) n'est pas une bonne idée, estimaient vendredi l'infectiologue anversoise Erika Vlieghe et le biostatisticien Geert Molenberghs de l'Université de Hasselt et d'Anvers. "Maintenant, nous devons évaluer chaque jour. Même ce week-end. Il est parfaitement possible de prendre de nouvelles mesures avec une vision progressive. Nous devons réagir rapidement chaque jour", a déclaré Erika Vlieghe dans l'émission télévisuelle flamande Terzake.
Les experts ont répété une nouvelle fois que le temps pressait. Erika Vlieghe et Geert Molenberghs ont à nouveau martelé que les contacts entre personnes devaient être réduits si la Belgique veut éviter un nouveau pic dans la pandémie de coronavirus. Le CNS a cependant décidé jeudi de maintenir la bulle sociale à 15 personnes alors que les experts préconisaient de la revoir à 10 proches.
Geert Molenberghs a ajouté que, selon différents modèles développés par ses collègues et lui-même, la deuxième vague de Covid-19 en Belgique connaîtra un pic épidémique plus important que celui de la première vague. "Tous les modèles météorologiques prévoient le mauvais temps, à la différence que nous devons subir la météo alors que nous avons la possibilité d'influer un tant soit peu sur ce virus par notre comportement. Par exemple en limitant volontairement et autant que possible nos contacts", a-t-il conclu.
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