Cette rentrée s'accompagne de toute une série de nouveauté pour les élèves, les parents et les professeurs. Pour les acteurs de l'école, c'est aussi une source d'inquiétudes. Quelles sont-elles? Nos journalistes Mélanie Renda, Eric Poncelet et Maxime Simon ont posé la question à des représentants de parents et d'enseignants.
Première inquiétude tant du côté des parents que des enseignants, la pénurie de professeurs. "L’année dernière, nous avons eu de nombreux témoignages de parents inquiets que leurs enfants n’avaient, par exemple pas, eu cours de néerlandais durant six mois ou de cours de math durant quatre mois. C’est une véritable préoccupation", indique Véronique Dethier, responsable de la régionale bruxelloise de la fédération des associations de parents de l’enseignement.
"Mais à la rentrée scolaire, cette pénurie n’existe pas partout, loin de là. Je pense qu’il y a des enseignants qui attendent d’avoir un emploi", explique Joseph Thonon, le président de la CGSP-Enseignement. "Donc quand on parle de pénurie, il faut spécifier dans quelle région et dans quelle fonction."
Ensuite, il y a cette problématique, principalement à Bruxelles, le manque de places.
"La rentrée, c’est ce lundi et certains parents n’ont toujours pas de places pour leurs enfants. Les parents et les enfants sont inquiets", souligne Véronique Dethier.
"Un enseignant, depuis de nombreuses années, a des classes qui sont généralement surpeuplées. Malgré qu’il y ait des décrets taille classe, ils ne sont pas toujours respectés et des dérogations parce qu’ils manquent de place", précise Joseph Thonon.
La rentrée, pour les parents et les enseignants, c’est aussi des nouveautés. "Un premier effet concret ce 1er septembre, est la question de la gratuité en maternelles. L’encadrement en maternelles a été augmenté. C’est un effet concret. Les logopèdes qui vont arriver, c’est aussi un effet concret", déclare Véronique Dethier.
"Dans le passé, les professeurs faisaient des heures supplémentaires sans le dire, un peu en noir, pour dégrossir les classes, qui étaient trop nombreuses. Ici, les heures additionnelles vont être payées. Nous espérons qu’avec ce système, nous allons mettre fin aux heures cachées, qui sont données dans de nombreuses écoles", conclut Joseph Thonon.
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