Les grandes vacances sont finies pour les quelque 900.000 élèves de la Fédération Wallonie-Bruxelles et leurs 125.000 enseignants. Tous vont ressortir leurs cartables et retrouver, la plupart ce matin, le chemin de l'école. Certains devront peut-être encore attendre un peu vu la difficulté de leur trouver une école. Mardi dernier, on recensait en effet encore 481 élèves en attente d'inscription en première secondaire: 343 en Région bruxelloise, 68 dans le Brabant wallon et 70 dans le reste de la Wallonie.
Cette rentrée des classes, la première de la nouvelle législature communautaire, intervient alors que les négociations pour la formation d'une nouvelle majorité se poursuivent toujours dans la plus grande discrétion, sans trop savoir quelle direction sera donnée à l'école ces cinq années à venir. Deux certitudes émergent toutefois.
Marie-Martine Schyns (cdH), qui a piloté la mise en oeuvre d'une bonne partie du Pacte d'excellence, vivra aujourd'hui sa dernière rentrée des classes en tant que ministre de l'Education, et la Fédération Wallonie-Bruxelles s'attend au grand retour des libéraux au pouvoir après 15 ans d'absence. Entre 1999 et 2004, ils avaient notamment détenu le portefeuille de l'enseignement secondaire et spécial, confié à Pierre Hazette.
Ce come-back annoncé des réformateurs aux manettes suscite toutefois bien des questions auprès des acteurs de l'enseignement, tant les Bleus se sont montrés particulièrement critiques envers plusieurs réformes du Pacte d'excellence, et principalement l'allongement du tronc commun de 14 à 15 ans. Outre la mise en oeuvre des réformes du Pacte, c'est aussi la question délicate de son financement pérenne qui devra être tranchée par la future majorité. Sans oublier d'autres sujets de crispation, comme le décret Inscriptions notamment, cher aux socialistes mais dont le MR réclame depuis longtemps l'abrogation.
En cette rentrée, et malgré diverses mesures annoncées par l'exécutif sortant, les écoles sont toujours confrontées à une pénurie d'enseignants, ainsi qu'à la difficulté de trouver de nouveaux directeurs. La mise en oeuvre de la nouvelle gouvernance des écoles, avec l'élaboration de 'plans de pilotage' propres à chaque établissement, ne se fait, par ailleurs, pas sans mal dans certaines écoles.
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