Une compagnie belge d'assurances propose d'offrir à ses clients une caméra placée à bord du véhicule et dont les images pourraient être utilisées en cas de litige. Cette procédure ne fait pas l'unanimité au sein des assureurs, en raison notamment du flou juridique qui l'entoure. Une information rapportée par nos confrères de la Dernière Heure.
Les images tournées par dashcams, ces caméras en vente libre à fixer sur le devant d'une voiture, circulent de plus en plus souvent sur internet. Souvent utilisées pour dénoncer les chauffards de la route, elles peuvent cependant servir en cas de litige. Depuis peu, une société belge d'assurances en offre à ses clients, rapporte notre journaliste Mathieu Langer. C'est une première en Belgique.
"Nous souhaitons laisser la liberté à nos clients de nous envoyer ou non les images de l'accident qu'ils auraient eu et d'éventuellement les utiliser en cas de litige avec d'autres assureurs
", a indiqué Dominique Gosse, gérant d'une entreprise d'assurances.
En cas de litige, le juge décide de l'utilisation des images
Le phénomène, venu tout droit de Russie, est grandissant mais l'utilisation des images est laissée à l'appréciation du juge: "
Ça dépendra des cas,
explique Eva Wiertz, porte-parole de la commission de la vie privée.
Cela dépendra aussi de la gravité des faits filmés avec la dashcam"
.
Une législation floue
Avec l'interdiction de diffuser ces vidéos sur internet sans flouter les données privées qu'elles exhibent, le secteur des assurances reste mitigé. Il n'y a pas de base légale prévue pour ces boîtes noires de la route. "
Il est clair que nous ne voulons pas que les conducteurs deviennent agents de la route,
poursuit Dominique Gosse, gérant d'une entreprise d'assurances.
Mais nous voulons que le bon conducteur puisse prouver son bon droit. C'est accessible à tout le monde".
Coût du boîtier: de 70 à 350€.
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