Une assemblée générale doit avoir lieu ce matin à Liège où la CGSP a lancé un appel à une grève au finish. Ce mouvement pourrait s’étendre à tous le TEC wallon.
Plusieurs internautes nous ont avertis dès hier via le bouton orange Alertez-nous : certains chauffeurs des TEC liégeois seraient prêts à poursuivre la grève jusqu’au 8 ou 10 juin. L’un d’entre eux nous a envoyé la photo d’un message collé par un chauffeur sur sa vitre de sécurité. "Pas de bus demain (31mai) jusqu'au 8 juin", peut-on y lire. Un autre internaute nous signale qu’il a "entendu dire qu'il n'y aurait pas de bus (tec) jusqu'au 10 juin".
"La CGSP maintient son mot d’ordre de grève au finish", nous confirme Jean-Louis Baudon, délégué permanent CSC Services Publics aux TEC Liège-Verviers, au terme de l’assemblée générale qui s’est tenue ce matin au dépôt de Robermont. Ce mouvement n’est pas soutenu par le syndicat chrétien. "On s’en tient au plan d’action initial : une action au niveau des services publics et la manifestation aujourd’hui mais pour le reste, on demande de la mesure", ajoute-t-il.
Le syndicat libéral ne s’associe pas à cette idée d’une action au finish : "Nous, ce n’est pas notre position. Le moment n’est pas opportun", a déclaré ce matin Vicky Hendrick, secrétaire permanente CGSLB à Liège. La CGSP a, pour l'instant, décidé de poursuivre ses actions mercredi et organisera ce jour-là une nouvelle assemblée générale à 14h00 pour décider de la suite du mouvement à plus long terme. "La CGSLB considère cette attitude inopportune vis-à-vis de la population". Le syndicat est pourtant en désaccord avec les mesures gouvernementales actuelles. "La politique de ce gouvernement est négative pour les travailleurs et la CGSLB continuera de la combattre", prévient le syndicat.
Les conducteurs de bus divisés face à l’ampleur que prend la grève
Michel, chauffeur de bus liégeois, ne soutient pas ce mouvement de grogne. Il était présent à l’assemblée générale de ce matin et nous confirme la volonté de la CGSP d’aller plus loin: "Les mandats ont été accordés aux délégués rouges pour durcir le mouvement. Le mot d’ordre est d’aller au bout", explique-t-il.
Selon lui, la CGSP est prête à empêcher les chauffeurs de prendre leur service jusqu’à la fin de la semaine au moins. Et pour cela, des gros moyens sont installés. "Ils ont mis tous les bus en panne. Des pièces sont retirées pour qu’ils ne puissent pas démarrer", déclare-t-il. Michel prétend aussi que des menaces ont été proférées : "Si moi je le vois rouler, on s’arrangera pour lui faire comprendre", a-t-il entendu…
L’ambiance est donc très tendue parmi les chauffeurs de bus liégeois, d’autant que tous ne comprennent pas pourquoi ce mouvement prend une telle ampleur aujourd’hui. La loi Peeters sur la flexibilité et les pensions semblent poser problème aux affiliés à la CGSP, mais selon Michel et certains collègues, l’incompréhension règne : "On nous dit que toute la fonction publique va trinquer. Mais on a eu un jour de congé supplémentaire, donc pourquoi on irait faire grève", se demande-t-il.
Photo envoyée par un internaute
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